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SURFACE
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janvier-février-mars 2016
Mais attention : si le Centre de l’escalier
s’est fait une spécialité d’intégrer des pro-
duits fabriqués sur mesure en usine à des
designs existants, certaines conditions s’ap-
pliquent. « Nous offrons un service clé en
main incluant la conception, le choix des
matériaux, la fabrication, la finition et l’in-
stallation. Mais, je me refuse à accepter l’of-
fre d’une personne qui vient tout juste
d’acheter un escalier dans un magasin à
grande surface et qui me demande de le
teindre. »
Toutefois, la compagnie pousse les
possibilités du sur-mesure jusque dans
ses derniers retranchements. Stéphane
Léonard précise : « Il nous est possible,
grâce à nos équipements et à l’expertise de
l’équipe, de se rendre chez un client, de
photographier les lieux, de lui présenter un
rendu 3D comparatif de ce que nous lui pro-
posons, puis de livrer une autre version te-
nant compte de ses choix de design. » Donc,
pas de problème, pas de mauvaises sur-
prises, tout étant visualisé et approuvé en
amont. « De plus, comme nous n’utilisons
pas de sous-traitants et que tout est géré
et assuré à l’interne, l’installation est très
rapide. Une journée, et c’est fait. Deux, dans
le cas de très gros travaux. »
À noter : un service de retouche post-
installation est aussi offert. « Dans le cas où
un client fait installer un escalier cintré, de
structure circulaire, il faut nécessairement
couper le bout de la marche en rond. Ce qui
expose la partie, autrefois teinte, redevenue
brute. J’ai donc une technicienne qui se
rend sur place, s’assure de la finition et
reteint le tout de manière à créer une har-
monie parfaite. »
L’encadrement architectural, vous connaissez?
« Une bonne partie de notre service
d’ébénisterie est occupée quotidiennement
à la fabrication d’encadrements architec-
turaux, soit des produits permettant d’ha-
biller une fenêtre ou une porte avec un
cadre stylé. À ce jour, notre clientèle prin-
cipale pour ce produit est celle des copro-
priétés », révèle M. Léonard.
La compagnie a décidé de miser sur ce
créneau à la suite d’une demande exprimée
par un designer, il y a quelques années.
Après avoir rempli la commande pour une
tour en copropriété, le produit s’est révélé
assez fort et porteur pour en assurer la pro-
motion et la production à plus grande
échelle. « On parle d’un coût variant de
200 $ à 800 $ par porte. Ce n’est donc pas
astronomique comme investissement finan-
cier, mais en termes de design, ça fait toute
la différence. Nos 14 représentants commer-
ciaux ont vite saisi le potentiel de ce pro-
duit, à l’instar des designers et
entrepreneurs. Naturellement, on ne parle
pas de l’unité de base, mais bien du moyen
et haut de gamme, à la recherche d’une sig-
nature visuelle particulière, notamment
ceux intégrant un éclairage LED », spécifie
le directeur général.
Et les hôtels? « Peut-être, mais à ce jour,
ils préfèrent rester dans le cadre de métal »,
confie ce dernier. Pas même pour les suites?
« Là, oui, effectivement, ça pourrait très
bien convenir. Mais un architecte ou un de-
signer pourrait davantage expliquer
pourquoi, à ce jour, ce type de design n’a
pas été retenu. » Un manque d’information,
probablement…
S’intégrer à la chaîne… et lui ajouter des maillons
En recensant la nature et les fonctions
d’une partie des produits et services du
Centre de l’escalier, on remarque assez rapi-
dement qu’il semble aligner sa mission sur
les besoins exprimés par les entrepreneurs
et designers. L’entreprise semble miser (et
capitaliser) sur sa capacité à concevoir cer-
tains maillons manquants de la grande
chaîne. Un constat avec lequel Stéphane
Léonard semble être en plein accord.
« Nous nous sommes beaucoup adaptés
aux demandes ou parfois aux réflexions des
entrepreneurs avec qui nous travaillons
régulièrement. Nos activités et nos équi-
pements sont adaptés à ces demandes.
Ainsi, notre service d’ébénisterie ne fab-
rique pas tous les types de produits nor-
malement associés à ce type d’atelier. Par
exemple, on ne fait pas d’armoires de cui-
sine. On ne vend pas non plus de plan-
chers. »
Il poursuit : « Dès le début, nous avions
pour objectif de constituer la référence
pour les entrepreneurs en quête de produits
qui n’existent pas vraiment, mais qui
feraient la différence dans leur travail ou
leur signature. Aujourd’hui, la compagnie se
targue de toujours pouvoir répondre à ces
demandes. Notre philosophie de service est
basée sur la réflexion suivante : il existe
2500 fabricants d’armoires au Québec ca-
pables de pourvoir à la demande. Le Centre
de l’escalier a toujours voulu se distinguer.