L’entreprise a été fondée en 1994 par deux
associés, soit Marcel Clément et Jean-Pierre
Cholette, deux professionnels du milieu de
la fabrication d’escaliers, révèle d’entrée de
jeu Stéphane Léonard, directeur général.
Lorsque ces deux personnes ont décidé de
prendre leur retraite en 2005, trois parte-
naires et moi avons décidé de reprendre
l’entreprise. » Si à ses débuts l’entreprise
emploie de cinq à six personnes, en 2016,
les effectifs atteignent aujourd’hui une
soixantaine de professionnels.
Chaque jour, ceux-ci mettent à profit
leur savoir-faire en fabrication et en finition
de produits prévernis à l’usine de fabrica-
tion de 25 000 pieds carrés sise à Terre-
bonne. « Rien n’est donné en sous-traitance.
Notre atelier d’ébénisterie fabrique, à partir
d’un éventail d’essences de bois, des es-
caliers sur mesure et des boiseries telles
que des colonnes décoratives, des escaliers
cintrés spéciaux, des moulures, des poteaux
d’escalier, des tablettes décoratives, des nez
de marche, des manteaux de foyer, des en-
cadrements de porte architecturaux pour
copropriétés et plusieurs autres projets
nécessitant les services d’un ébéniste »,
explique M. Léonard. « Notre spécialisation
en finition permet d’offrir du vernis, de la
laque, de la peinture. Nos couleurs sont
conçues ici en atelier en utilisant une tech-
nologie formidable : l’œil humain, qu’aucun
logiciel n’a, à ce jour, réussi à égaler. »
Comme l’explique ce dernier, ce service
permet aux clients de se présenter au
comptoir et de déterminer une couleur par-
ticulière. « L’escalier suit généralement les
couleurs et les tons du plancher. Dans bien
des cas le client arrive avec un échantillon
de son plancher prévernis, question de s’as-
surer d’un accord parfait. En atelier, il est
possible d’atteindre un degré de perfection
se situant entre 95 % et 100 %. Quant aux
clients qui prévoient sabler leur plancher,
ils demandent souvent un escalier brut, qui
sera teint ou vernis au même moment que
ledit plancher ».
Selon M. Léonard, la tâche d’agencer les
couleurs entre plancher existant et nouvel
escalier a tendance à devenir plus com-
plexe, plus ardue. « L’innovation en matière
de revêtements de sol crée de plus en plus
de produits, une réalité que la compagnie
doit suivre. De plus en plus, les planchers
arrivent en mode antiqué, soit du multi-
couche. On se retrouve ainsi, par exemple,
avec un grain de bois particulier dans le
chêne noir, qui est ensuite teint selon les
désirs du client. Deux tons, si vous préférez.
Ce qui a exigé, et continue d’exiger de nom-
breux tests physiques et mécaniques. Faut-
il teindre ou laquer avant? Faut-il sabler de
nouveau et appliquer une laque? Afin de
répondre aux demandes des clients en
quête de l’accord parfait, nous avons dû
développer des procédés spéciaux à l’in-
terne, et ce, en mode continu. Je ne suis pas
gêné de souligner que l’entreprise compte
sur d’excellentes techniciennes pour
générer les résultats attendus de la part
des clients. »
Fait important : depuis mars 2015, l’en-
treprise n’utilise d’ailleurs que des produits
à l’eau dans ses activités de production
quotidiennes. « Sauf erreur, je crois que
nous ne sommes que trois entreprises au
Québec à employer exclusivement avec des
produits à l’eau. Notre choix s’est basé sur
trois critères : notre souci de l’environ-
nement, la qualité de vie de nos employés
et les qualités anti-abrasives supérieures de
ces produits », note le directeur général.
L’offre de service comprend également
l’installation. M. Léonard à ce sujet : « L’en-
treprise emploie jusqu’à 18 manœuvres à
temps plein. Donc, il s’agit d’une autre de
nos spécialités et d’un autre service appré-
cié de la part des clients, principalement
constituée d’entrepreneurs, de designers et
de particuliers. »
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SURFACE
•
janvier-février-mars 2016
Le Centre de l’escalier voit haut
Avec une usine de fabrication située à Terrebonne et une salle d’exposition ayant pignon sur rue à Brossard, le Centre de
l’escalier représente une ressource de premier plan pour bon nombre d’entrepreneurs, de designers et d’architectes. Des
professionnels à même de tirer les pleins avantages de ses méthodes et pratiques, sans parler de ses nombreux produits
et services. Profil d’une entreprise ayant réussi à s’intégrer dans la chaîne en fabriquant certains des maillons manquants…
par Yves Rivard