EXPOSITION PORTRAIT DISCUSSION LE MAGAZINE DU COUVRE-PLANCHER LA CÉRAMIQUE ESPAGNOLE EN VEDETTE DURAVIT S’INSTALLE À MATANE CHEFS D’ENTREPRISE FACE AUX TARIFS AMÉRICAINS PLANCHERS • MURS • PLAFONDS • COMPTOIRS VOUS INFORME DEPUIS DÉJÀ AVRIL•MAI•JUIN 2025 VOLUME 41 NO 2
VOL. 41 NO 2 4 VOL. 41 NO 2 5 Soury Communications ltée 2105, rue de Salaberry Saint-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 4N7 Téléphone : 450 441-4243 sourycom@gmail.com magazinesurface.ca RÉDACTION David-Alexandre Beaulieu Mathieu Bégin Jonathan Clavet Pierre Hébert Bryan Morin Yves Rivard Marcel Soucy RÉVISION Carole Hébert IMPRESSION Publications 9417 Ce magazine est imprimé sur un papier certifié FSC® recyclé 30 % postconsommation. TIRAGE 4 000 exemplaires DÉPÔTS LÉGAUX Bibliothèque nationale du Canada ISSN1490-8417 Bibliothèque nationale du Québec Envoi de publication Convention no 40027121 Le magazine Surface est l’organe d’information de l’industrie du couvre-plancher au Québec. Il est publié quatre fois par année à l’intention des architectes, fabricants, distributeurs, designers d’intérieur, détaillants, décorateurs et poseurs. Les opinions exprimées par les collaborateurs n’engagent qu’eux-mêmes et les annonceurs conservent l’entière responsabilité du contenu et de la forme de leur publicité paraissant dans la revue. Toute reproduction d’articles ou d’illustrations doit clairement mentionner la provenance de cette information. MOT DE L’ÉDITEUR Drôle de printemps. 8 EXPOSITION La céramique espagnole en vedette. 10 CHRONIQUE CENTURA Comprendre la résistance au glissement. 20 TARIFS AMÉRICAINS Qu’en pense l’industrie? 26 CONGRÈS DÉCO SURFACES La vision crée la distinction. 30 DÉCÈS Claude Natali. 34 Roger Sorel. 54 CHRONIQUE TAIGA De la production à la pose : un grand défi logistique. 38 PORTRAIT D’ENTREPRISE Duravit à Matane : des produits de céramique haut de gamme dès l’automne. 42 COUVERTURE Montréal x Italbec, une collection exclusive de carreaux de céramique mesurant 8 po x 8 po, représentant 14 monuments ou lieux emblématiques de Montréal. Pour plus d’information, allez en page 18. ARCHITECTURE ET DESIGN Un look italien signé Abet Laminati. 46 Decometal change de nom pour Homapal. 48 CHRONIQUE GRANITE AU SOMMET L’élégance et la durabilité des pierres naturelles. 50 CHRONIQUE SIKA Comprendre les principaux produits de préparation de supports. 50 SOMMAIRE VOUS INFORME DEPUIS DÉJÀ
VOL. 41 NO 2 8 Lors de ma visite à l’exposition Cevisama qui se tient à Valence en Espagne tous les mois de février, j’ai eu le plaisir de discuter avec l’équipe de Distributions BMB. Nous avons évidemment abondamment parlé des tarifs douaniers du président américain et de toute l’incertitude qui accompagne ce vent protectionniste qui nous arrive du sud. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre tout récemment que cet important distributeur de matériaux et de revêtements de sol a procédé à une restruturation de sa division commerciale de couvre-planchers. C’est ainsi que Martin Lapointe a quitté son poste de directeur des ventes, division planchers, et il a été remplacé par Patrick Delisle, à qui je souhaite beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions. Quant à lui, Martin Lapointe s’est joint à Flordeco à titre de directeur général. Nous lui souhaitons aussi beacoup de succès. Toujours au Cevisama, j’ai eu la chance de rencontrer Olimpia Testa, présidente d’Italbec, au stand de la compagnie Cevica. Pour moi, c’était un peu intrigant de retrouver une italienne pure laine dans le stand d’un fabricant de céramique espagnole. Je lui ai évidemment posé la question et voici sa réponse : « Cevica est le fabricant de la collection exclusive Montréal x Italbec, en hommage à la ville de Montréal. Pour découvrir cette perle et le pourquoi de sa conception, je vous invite à la page 18. Les contre-coups des tarifs se font sentir un peu partout dans l’industrie. C’est pourquoi nous avons demandé à quelques dirigeants d’entreprises de nous exposer leur position face à cette menace économique. À lire en page 26. Pour les entreprises canadiennes, la meilleure stratégie à adopter est l’amélioration de leur productivité. Pour les entreprises existantes, cette tâche est exigeante, mais elle est nécessaire pour assurer leur survie dans un marché de plus en plus concurrentiel. Pour développer de nouveaux marchés à l’extérieur des États-Unis, il leur faudra être compétitifs sur les plans des prix et de la qualité. C’est ce que tente de faire Duravit, une compagnie allemande qui fabrique des toilettes, des douches et des lavabos en céramique, qui a construit une usine à Matane. Duravit a développé un four tunnel électrique nouveau genre. Celui-ci, qui sera d’une longueur totale de 140 mètres, soit 40 mètres de plus que ce qui avait été annoncé en 2023, constitue une petite révolution technologique. Pour tout savoir sur cette innovation, allez directement en page 42. Sur une note plus triste, j’aimerais souligner la disparition de Roger Sorel et Claude Natali, deux pionniers de l’industrie du couvre-plancher. Nous offrons nos plus sincères condoléances aux familles, amis et confrères de travail. À lire en pages 34 et 54. Bonne lecture, Marcel Soucy Éditeur UN DRÔLE DE PRINTEMPS MOT DE L’ÉDITEUR NOS ANNONCEURS Adhésifs Proma p. 32-33 — APDIQ p. 24 — Area Design p. 9 — Centura p. 23 — Daltile p. 45 — Déco Surfaces p. 6-7 Distributions BMB p. 17 et p. 49 — Flordeco p. 35 — Fuzion p. 5 — Goodfellow p. 13 — Index Design p. 60 — Italbec p. 19 La Tuilerie p. 47 — MAPEI p. 64 — MSI Surface p. 61 — Olympia Tile p. 27 — Opération Enfant Soleil p. 40 — Prosol p. 62-63 Schluter p. 53 — Sika p. 2-3 — Taïga p. 41 — Venture p. 25.
VOL. 41 NO 2 10 VOL. 41 NO 2 11 Les fabricants de carreaux espagnols sont retournés à Valence, le mois dernier, pour la 41e édition du CEVISAMA, le Salon international du carrelage et de l’aménagement de la salle de bains. Le salon de cette année s’est tenu du 24 au 28 février 2025 à la Feria Valencia, située au centre-ville de Valence, en Espagne. ÉTAT DE L’INDUSTRIE Lors de la conférence de presse annuelle de Tile of Spain, qui s’est tenue le deuxième jour du salon, Vicente Nomdedeu, président de l’Association espagnole des fabricants de carreaux céramiques (ASCER), a mis en avant la résilience du secteur de la céramique espagnol, en présentant des données sur la production, les ventes et les exportations de l’année 2024. La facturation totale du secteur a atteint en 2024 les 4 819 millions d’euros, ce qui présente une légère variation à la baisse par rapport à 2023 (-0,9 %), 72 % correspondant aux marchés internationaux qui ont néanmoins enregistré une évolution négative par rapport au marché national, qui s’améliore légèrement. Les exportations vers 186 pays se sont élevées à 3 479 millions d’euros (-2,4 %), tandis que les ventes domestiques ont augmenté de 3,1 % pour atteindre les 1 340 millions d’euros (données provisoires). Par zones géographiques, l’Europe reste le marché naturel de Tile of Spain avec 6 pays dans les 10 premiers marchés et concentrant 51,1 % des exportations (40,2 % UE27). Les ÉtatsUnis sont en tête du classement par pays avec des ventes d’une valeur de 470,2 millions d’euros, ce qui représente 13,5 % du total des ventes extérieures. TENDANCES PHARES POUR 2025 Le salon CEVISAMA 2025 a proposé quatre jours de dynamisme, d’excellence et d’innovation. Plus de 70 000 professionnels du secteur, venus du monde entier, ont investi les allées de l’exposition pour découvrir les dernières avancées présentées par plus de 500 exposants. Tout au long de l’événement, les fabricants espagnols de carrelage ont mis en lumière des innovations de pointe en matière de techniques et technologies de production, révélant ainsi le véritable « ingrédient secret » de la céramique espagnole. Voici un aperçu de certaines tendances révolutionnaires mises en avant par des entreprises sélectionnées dans le cadre du prestigieux programme « Passport to Creativity » de Tile of Spain USA : EXPOSITION CEVISAMA LA CÉRAMIQUE ESPAGNOLE ENCORE À L’HONNEUR tiré de tileofspainusa LA RENAISSANCE DE LA TERRACOTTA La terracotta connaît un véritable renouveau. Portée par son charme intemporel et sa grande polyvalence, un nombre croissant de particuliers et de designers d’intérieur adoptent les différentes nuances d’argiles naturelles dans leurs projets. Partout dans le monde, des interprétations uniques des carreaux en terracotta sont utilisées pour souligner un retour aux matériaux naturels et une volonté de créer des espaces chaleureux, accueillants et ancrés dans la tradition. Des teintes blanc cassé typiques de la Turquie, de la France et de la Croatie, aux tons pêche d’Europe centrale, en passant par les riches nuances rouille du nord de l’Afrique, du Maroc et du sud de la Méditerranée, les fabricants espagnols proposent une vaste palette de couleurs d’inspiration rustique pour répondre aux exigences du marché actuel. ACCENTS INSPIRÉS DE LA TERRE De nombreuses collections de céramique émergentes intègrent des couleurs et des textures organiques comme accents, afin de créer une ambiance apaisante et naturelle. Ces détails subtils sont soigneusement choisis pour s’harmoniser avec les tons terreux et la flore naturelle qui dominent les tendances actuelles. Les carreaux sont désormais produits dans des teintes douces de brun, de vert et de bleu, afin de s’intégrer parfaitement aux styles biophiliques d’aujourd’hui. Pour accentuer la profondeur et l’authenticité, les fabricants espagnols développent des carreaux aux finitions tactiles — mates, brutes ou à l’aspect pierre — qui imitent fidèlement l’apparence et le toucher des matériaux naturels. CÉRAMIQUES EN TANT QUE CÉRAMIQUES L’industrie du carrelage connaît un renouveau des approches créatives qui valorisent les qualités intrinsèques de la céramique. En célébrant leur attrait classique et intemporel, certains fabricants espagnols de carreaux se détournent de l’imitation GAYAFORES, Deco Biscuit. APAVISA, Yoku. DECOCER, Orion.
VOL. 41 NO 2 12 VOL. 41 NO 2 13 d’autres matériaux pour mettre en avant la beauté et les caractéristiques propres à la céramique. Le charme artisanal des céramiques faites à la main gagne en popularité, les entreprises intégrant des rainures subtiles et des textures 3D afin de créer une expérience à la fois visuelle et tactile. ÉCHOS DU PASSÉ Les fabricants espagnols puisent dans le passé pour façonner les tendances de demain. Dans l’aménagement d’intérieurs propices au réconfort et à l’apaisement, les designers et les particuliers recherchent des surfaces imprégnées de nostalgie et de souvenirs d’antan. Inspirées par des éléments de design historiques et des tendances céramiques d’époques révolues, les entreprises espagnoles réinterprètent ces styles pour les adapter aux environnements contemporains. Les carreaux d’aujourd’hui mettent en avant un renouveau des motifs classiques et des palettes de couleurs vintage, agrémentés d’effets patinés qui leur donnent l’apparence de matériaux ayant été altérés par le temps et les éléments. UNE SOPHISTICATION PILOTÉE PAR LA TECHNOLOGIE Les marques espagnoles de carrelage se concentrent sur la recherche de solutions innovantes pour offrir une esthétique élevée tout en réduisant les coûts de transport et d’installation pour les consommateurs. En réponse à la demande croissante de luxe abordable, les fabricants exploitent plusieurs techniques avancées pour obtenir des looks haut de gamme sans négliger la qualité ou la performance. Grâce à des méthodes telles que le marquage, l’application numérique de vernis ciblés et la réduction de l’épaisseur et du poids, les entreprises parviennent à proposer des looks sophistiqués à des coûts plus bas pour leurs clients.L’ASPECT PIERRE INTEMPOREL Les avancées dans les technologies d’impression permettent aux fabricants espagnols de créer des carreaux en céramique et en porcelaine qui reproduisent presque à la perfection les textures naturelles, les veines et les motifs présents dans des pierres telles que le marbre, le granit, l’ardoise et le calcaire. Présentant la beauté de la pierre naturelle sans le coût supplémentaire, les carreaux imitant la pierre offrent une plus grande durabilité, un entretien facilité et une plus grande polyvalence. De plus, ces carreaux sont fabriqués à partir de matériaux durables, offrant une voie écologique à l’utilisation des pierres naturelles. EXPOSITION CEVISAMA CERLAT, Cézanne. VIVES, Duo. REALONDA, Cuzco.
VOL. 41 NO 2 14 VOL. 41 NO 2 15 EXPOSITION CEVISAMA par Mara Costachescu AU-DELÀ DES CARREAUX : IMMERSION DANS LES STANDS DU CEVISAMA! Designer d’intérieur certifiée APDIQ, Mara a fondée Mara Design en 2009. Elle se spécialise en rénovation résidentielle majeure et en nouvelle construction depuis plus de 15 ans. Appréciée pour son approche rigoureuse et humaine, elle s’implique dans chaque projet du début à la fin, de la conception des plans à la coordination avec les entrepreneurs et au suivi des travaux. Son expertise l’a amenée à faire partie de plusieurs jurys et à être régulièrement mise en valeur dans des publications spécialisées. Pour ma troisième visite au salon Cevisama à Valence en Espagne, c’est avec un enthousiasme renouvelé et un réel plaisir que j’y ai participé à nouveau. En tant que designer d’intérieur, la céramique a toujours occupé une place centrale dans mes projets. C’est le matériau que j’ai le plus utilisé, celui qui a donné le ton et façonné l’âme de chaque espace. Cevisama a donc été pour moi une occasion précieuse de m’inspirer, de découvrir les dernières innovations et de rester connectée à ce qui se fait de mieux. L’Espagne, avec son savoir-faire exceptionnel, demeure une référence mondiale dans ce domaine. Chaque année, Cevisama ne cesse de m’impressionner par la diversité et la richesse des stands. Ce qui me frappe à chaque édition, c’est l’engagement des fabricants à investir dans ces espaces physiques pour présenter leurs collections. Dans un monde de plus en plus tourné vers le numérique, il est fascinant de voir combien d’entre eux continuent à investir temps, argent et créativité pour concevoir des stands qui incarnent véritablement leur marque. Derrière chacun, il y a un travail considérable : élaboration d’un concept, mise en scène, transport, logistique. Mais le résultat en vaut toujours la peine. Certains stands deviennent de véritables environnements immersifs où l’on ne fait pas que regarder un produit, on le vit, on le ressent, on comprend l’univers qui l’entoure. Ce qui m’impressionne aussi, c’est que plusieurs de ces compagnies ont leur usine de fabrication et leur salle d’exposition à Castillon, à seulement une heure et demie de Valence. Elles pourraient très bien miser uniquement sur ces espaces pour accueillir leurs clients. Pourtant, elles choisissent d’exposer à Cevisama. Je crois que c’est révélateur de l’importance qu’elles accordent à cette vitrine. C’est une façon d’aller chercher une visibilité plus large et de renforcer leur présence à l’échelle internationale. Parmi les stands qui ont marqué mon passage cette année, celui de Cevica a su créer un univers parallèle, un véritable hommage aux années 60, que l’entreprise a appelé Night Fever. L’ambiance feutrée et intime, presque comme un lounge sophistiqué, offrait une expérience sensuelle où le temps semblait ralentir. Le mélange de touches rétro et de lignes plus contemporaines créait une atmosphère élégante et enveloppante. Les couleurs riches et la lumière tamisée ont parfaitement mis en valeur sa collection phare, dans une harmonie subtile. Rien n’était laissé au hasard. Un détail qui m’a particulièrement séduite : la manière dont Cevica a mis en lumière une de ses nouvelles collections de céramique pour en faire des objets décoratifs. Sa collection Funky, avec des carreaux finis sur deux côtés, permet une liberté d’utilisation impressionnante. Elle nous présente, entre autres, une lampe et un pot à plante, faits entièrement à partir de cette collection. C’est une belle démonstration de créativité, montrant que la céramique peut bien plus que couvrir des murs, elle peut devenir sculpturale. Autre grand coup de cœur : Peronda Atelier. Son stand avait une âme, une personnalité, surtout grâce à la collection FS. L’espace était une véritable immersion dans un village espagnol authentique, où le décor et les accessoires nous plongeaient dans un univers cohérent et sincère. La présentation des produits allait bien au-delà de l’exposition : elle racontait une histoire. Les carreaux de la collection FS ne sont pas de simples revêtements, ce sont des fragments d’histoire, porteurs d’émotions. Le stand nous invitait à ralentir, à nous y attarder et à imaginer un intérieur où tradition et caractère se rencontrent. Une véritable leçon de cohérence entre produit et présentation. Cette visite au salon Cevisama m’a une fois de plus rappelé que la céramique, lorsqu’elle est bien mise en valeur, peut dépasser sa fonction pour devenir un véritable langage. C’est grâce à des entreprises comme Cevica et Peronda Atelier que nous continuons d’être inspirée et transportée, avec des idées nouvelles et audacieuses, lors de salons internationaux comme Cevisama. Un grand merci à Tile of Spain et à Marcel Soucy de m’avoir permis de vivre à nouveau cette expérience si enrichissante, à la fois sur les plans professionnel et personnel.
VOL. 41 NO 2 16 VOL. 41 NO 2 17 Designer d’intérieur de formation, Nathalie a travaillé durant 12 ans dans le domaine dans la région de Lanaudière, pour ensuite devenir spécificatrice commerciale dans le domaine des revêtements de sol. Elle travaille donc avec les architectes, les designers et les promoteurs pour faire approuver ses produits sur les plans et devis des projets commerciaux. Heureuse gagnante d’un tirage à la soirée du gala 40e anniversaire du magazine Surface , j’ai accompagné Marcel Soucy à la foire Cevisama en février dernier. J’avais eu la chance d'y aller l’année précédente pour accompagner l’acheteur de BMB Distributions, pour qui je travaillais à l'époque. J’ai eu la surprise de voir les choses et les produits autrement cette année. Bien sûr, sans mes lunettes de vendeuse, mais plutôt de journaliste spécialisée, j’ai eu le plaisir d'assister à une conférence de presse où j’ai découvert les tendances des carreaux de céramique, les sources d'inspiration des fabricants, les lauréats des plus beaux stands et même les gagnants de la presse internationale pour leur reportage sur le Cevisama. Avec cette vision plus globale de la foire, j’ai apprécié davantage cette incursion au paradis des carreaux de céramique. Les stands sont grandioses et de toute beauté. On y est reçu avec beaucoup d'attention (cafés, viennoiseries, champagne, musique, etc.) avec des haltes pour passer les commandes ou pour négocier les collections sélectionnées dans le cas des distributeurs. On a l’impression que les exposants sont en apesanteur économique tellement tout est parfait. On oublie le gris et le noir, place aux couleurs terreuses. La céramique se décline de beige ou de grège tout près de la nature avec des bruns terracotta et des verts de toutes nuances. Les formats sont de plus en plus grands et de plus en plus trompe-l'œil. On imite les pierres naturelles à la perfection grâce aux nouvelles technologies d'impression qui ne cessent de nous imprssionner. Mon stand coup de cœur est Cevica pour son dynamisme, son ambiance festive et son style rétro. Il ne faudrait pas oublier Valence la belle, à la fois moderne et ancienne. Le Cevisama nous présente toute la beauté et la richesse de la céramique espagnole. Les fabricants hispaniques ont de gros défis à relever en cette période d'incertitude, mais ils nous ont prouvé dans le passé que l’avenir leur appartient. par Nathalie Lussier EXPOSITION CEVISAMA
VOL. 41 NO 2 18 VOL. 41 NO 2 19 EXPOSITION CEVISAMA DE VALENCE À MONTRÉAL Olimpia Testa, présidente d'Italbec, cherchait une façon de rendre hommage à la ville de Montréal. Giovani Testa, le père d'Olimpia, a fondé Italbec en 1984 avec cinq compatriotes immigrants italiens. « Italbec, c'est d'abord une affaire de famille, raconte Olimpia. Nous avons développé notre entreprise dans une ville accueillante et c'est pourquoi je voulais lui rendre hommage. Cette belle idée s'est vite transformée en un projet unique et de très bon goût. En collaboration avec l'artiste local Dariush, Italbec a créé une collection exclusive de 14 carreaux représentant des monuments ou des lieux embématiques de Montréal. « Au départ, j'ai cru que c'était une idée folle, sans plus, en étant convaincue que cette collection ne se vendrait pas, raconte Olimpia. « Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'on avait des commandes pour cette collection Montréal x Italbec! » Et savez-vous quelle entreprise fabrique ces magnifiques carreaux? Le fabricant espagnol de céramique Cevica, dont le stand a été le coup de cœur de Mara Costachescu, dans son reportage sur le Cevisama. Pour obtenir plus d'information sur ce produit exclusif vendu uniquement en commande spéciale, balayez le code QR ci-contre.
VOL. 41 NO 2 20 VOL. 41 NO 2 21 CHRONIQUE CENTURA COMPRENDRE LA RÉSISTANCE AU GLISSEMENT La résistance au glissement est un critère essentiel dans le choix des revêtements de sol. Imaginez une salle de bain élégante, mais où un sol mal adapté transforme une simple sortie de douche en un risque de chute. Ce type d’incident souligne l’importance de choisir des revêtements qui garantissent à la fois la sécurité et l’esthétisme dans vos espaces. Que ce soit pour des espaces commerciaux, des résidences ou des zones à usage spécifique comme les piscines et les cuisines industrielles, il faut savoir allier sécurité et design. C’est pourquoi les céramiques doivent être testées et conformes aux normes internationales, offrant des solutions fiables et performantes. LES NORMES : DCOF, VALEURS R ET CLASSES A, B, C Il faut respecter plusieurs normes internationales pour garantir que des produits offrent la meilleure performance possible, tout en répondant aux besoins spécifiques de chaque projet. Par exemple, dans des espaces commerciaux où la circulation est élevée, il est essentiel de choisir des carreaux avec une résistance au glissement optimale pour prévenir les risques d’accidents. Dans des environnements résidentiels, comme des douches à l’italienne ou des terrasses, ces normes permettent d’équilibrer la sécurité et l’esthétique. Plusieurs indices de performance sont utilisés pour évaluer la résistance au glissement d’un revêtement de sol : • DCOF (Dynamic Coefficient of Friction) : Ce coefficient évalue la friction dynamique entre une surface et un objet en mouvement. Il est essentiel pour garantir la sécurité dans les espaces exposés à des risques de glissement. Sur les fiches techniques des produits, vous pouvez trouver la norme DCOF - ANSI A326.3 correspondant à une échelle de classification concernant l’utilisation du produit : - Intérieur sec (ID) = ≥ 0,42 Sec - Intérieur humide (IW) = ≥ 0,42 humide - Extérieur humide (EW) = ≥ 0,60 humide - Intérieur humide+ (IW+) = ≥ 0,60 humide - Huiles / Graisses (O/G) = ≥ 0,60 humide - Rampes et pentes = ≥ 0,65 Humide Valeurs R (Ramp Test) : Ce test mesure l’adhérence à différents angles critiques, allant de R9 (faible adhérence) à R13 (forte adhérence), et sont utilisés pour divers types d’environnements. Par exemple, le R9 est adapté à des zones à faible risque de glissade, tandis que le R13 est conçu pour des environnements industriels très exigeants. Pour le calcul, les tests sont effectués pieds chaussés sur un revêtement recouvert d’huile qui va s’incliner jusqu’à provoquer le glissement, cela correspondant à une classification : - R9 : de 6° à 10° - R10 : de 10° à 20° - R11 : de 20° à 27° - R12 : de 27° à 35° - R13 : de 35° Classes A, B, C (DIN 51097) : Spécifiques aux zones pieds nus, ces classes s’appliquent à des surfaces comme les abords de piscines. Pour le calcul, les tests sont effectués sur un revêtement recouvert d’eau correspond à : - Niveau A (adhérence moyenne) : ≥ 12° à 18° - Niveau B (adhérence normale) : ≥ 18° à 24° - Niveau C (adhérence forte) : ≥ 24° CRITÈRES DE SÉLECTION POUR UNE APPLICATION SÉCURITAIRE Lorsque vous choisissez des carreaux avec une résistance aux glissements, plusieurs critères doivent être pris en compte pour garantir un résultat optimal. Chaque espace présente des défis uniques en matière de résistance au glissement. Par exemple, des zones comme les piscines ou les cuisines industrielles nécessitent des carreaux résistants à l’humidité, à l’huile et aux éclaboussures. Les céramiques R11 ou R12 sont recommandées pour ces applications, garantissant à la fois sécurité et esthétique. Il faut également retenir que plus la résistance aux glissements est élevée, moins l’entretien est facile. Pour cela, il est important de privilégier un entretien des carreaux régulier qui est essentiel pour conserver leurs propriétés de résistance au glissement. Il est important d’éviter l’accumulation de résidus qui pourraient altérer l’adhérence de la surface. RECOMMANDATIONS POUR DIFFÉRENTES APPLICATIONS Il est essentiel de choisir des carreaux adaptés à chaque environnement pour assurer à la fois sécurité et fonctionnalité. Pour chaque type de surface et d’application, les exigences en termes de résistance au glissement varient, et voici quelques recommandations basées sur nos produits. Pour une salle de bains résidentielle, où l’humidité est constante, la résistance au glissement est un facteur clé. En règle générale, les carreaux R9 sont suffisants pour les surfaces comme les sols de salle de bains. Toutefois, pour des surfaces plus spécifiques, telles qu’une Collection Kasbah.
VOL. 41 NO 2 22 VOL. 41 NO 2 23 douche, un carreau R10 ou R11 serait plus approprié. Ces produits offrent une meilleure adhérence sur des surfaces texturées ou brutes, tout en maintenant un équilibre entre sécurité et confort. Si vous travaillez sur la réalisation d’un balcon, le choix du carreau dépendra de sa taille. Pour un petit balcon, une résistance R10 sera suffisante pour assurer une bonne sécurité tout en permettant une esthétique harmonieuse. En revanche, pour un grand balcon ou une large zone extérieure soumise à des intempéries plus fréquentes, il est recommandé d’opter pour des carreaux R11, qui offrent une adhérence accrue à l’humidité ou aux éclaboussures. Les terrasses, quant à elles, nécessitent des carreaux capables de supporter les conditions extérieures. Si votre terrasse est couverte, un carreau R10 peut être un choix idéal. Cependant, pour une terrasse ouvrte exposée aux éléments naturels, tels que la pluie, le gel ou la neige, il est préférable de choisir des carreaux R11, afin d’assurer la sécurité maximale, même par temps humide. Dans l’environnement d’une piscine, la sécurité autour du bassin est primordiale. Pour l’intérieur du bassin, des carreaux R10 suffisent généralement. Mais pour les bordures extérieures de la piscine, où les surfaces sont souvent plus mouillées et glissantes, un carreau R11 est recommandé pour garantir une adhérence optimale, même lors de sorties de l’eau. Pour des espaces comme des cuisines commerciales, où les éclaboussures d’huile et d’eau sont fréquentes, un carreau R12 est idéal. Il offre une excellente résistance au glissement et assure une sécurité maximale dans ces environnements à haute fréquence d’utilisation. Concernant les façades extérieures, la résistance au glissement n’est pas une priorité, car l’accent est plutôt mis sur la durabilité et l’esthétisme. Un carreau de porcelaine standard est donc suffisant pour ces applications. NOS COLLECTIONS CHEZ CENTURA Chez Centura, nous proposons une large gamme de carreaux qui répondent aux différentes normes de résistance au glissement, en fonction de vos besoins spécifiques. Par exemple, les collections suivantes sont classées selon leur résistance au glissement : • R9 – DCOF ≥ 0,42 – Classe B : Kasbah • R10 – DCOF ≥ 0,42 – Classe A+B : Elysian • R11 – DCOF ≥ 0,60 – Classe C : Terra Mosaïque • R12 – DCOF ≥ 0,60 – Classe C : Diamond Dotti Collection Elysian. Collection Terra Mosaïque.. Collection Diamond Dotti. CHRONIQUE CENTURA
VOL. 41 NO 2 24 VOL. 41 NO 2 25 CHRONIQUE CENTURA Vous pouvez facilement trier nos collections en fonction de vos besoins concernant la résistance au glissement sur notre site Web, grâce à notre filtre de recherche dédié. Cela vous permet de trouver rapidement le produit qui correspond à vos exigences en matière de sécurité et d’esthétique. Nous nous engageons à fournir des solutions complètes et innovantes. Notre expertise dans le domaine des revêtements de sol, combinée à notre large catalogue de produits, nous permet de répondre aux besoins variés de nos clients. Que ce soit pour un projet résidentiel ou commercial, nos produits garantissent la sécurité, la durabilité et un design moderne. La résistance au glissement n’est pas seulement un critère technique, elle est essentielle pour garantir la tranquillité d’esprit de ceux qui utilisent cet espace. Chez Centura, nous vous offrons des produits qui allient qualité, sécurité et esthétique, afin que chaque espace soit fonctionnel, sûr et harmonieux. Pour en savoir plus, visitez notre site ou contactez nos conseillers pour obtenir des conseils personnalisés.
VOL. 41 NO 2 26 VOL. 41 NO 2 27 TARIFS AMÉRICAINS Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, un vent d’incertitude économique balaie le Canada tout entier. Instauration de tarifs douaniers outranciers, menaces psychologiques pour faire du Canada le 51e État américain et coupures considérables de l’aide américaine à l’international, sont toutes des mesures qui font la vie dure à nos entreprises. Voici la position de certaines d’entre elles sur la politique américaine. DÉCO SURFACES Comme vous le savez, M. Trump a rêvé pendant une vingtaine d’années d’imposer des tarifs douaniers. L’économiste Peter Navarro est l’homme derrière la politique douanière de Trump. Le but étant de rapatrier les productions industrielles et ainsi d’enrichir les États-Unis. Ces tarifs exagérés ont contribué à ralentir les affaires dans le domaine du couvre-plancher. Les actions posées par M. Trump ont provoqué un éveil au Canada. Les Canadiens dépendaient beaucoup trop des États-Unis, ce qui est compréhensible puisque nous sommes situés à proximité d’eux. Les hommes d’affaires canadiens doivent absolument démarcher de nouveaux clients dans d’autres pays. C’est une tâche extrêmement importante et, bien sûr, colossale. Chez Déco Surfaces, nous nous efforçons de dénicher des produits à la hauteur pour nous démarquer sur le marché. C’est un processus long, mais nécessaire. Après plusieurs recherches, nous avons constaté que certaines entreprises américaines ont décidé d’investir dans la fabrication au Canada. De plus, certaines entreprises américaines ont aussi décidé de faire produire certains de leurs produits par des entreprises de fabrication canadiennes. Ce que nous avons aussi découvert, c’est que plusieurs entreprises européennes et asiatiques font plus d’efforts pour atteindre notre marché. Il y aura des offres compétitives et satisfaisantes. Il est plus difficile de gérer actuellement, compte tenu du manque de prévisibilité pour atteindre nos objectifs. Nous avons constaté que plusieurs investisseurs ont arrêté ou même remis des projets à plus tard. Heureusement, il y a encore des projets en exécution, mais nous croyons qu’il y aura un vide à venir. À ce jour, nous percevons une plus grande souplesse de la part de M. Trump. Il y a eu des dommages importants à l’économie américaine et ce dernier est forcé de faire des ajustements. Il subit présentement de la pression de la part des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). M. Trump est une personne imprévisible et ce ne sera pas facile de négocier avec lui. Nous espérons que M. Carney détient un talent de négociation exceptionnelle. Il y aura certainement des opportunités nouvelles pour nos entreprises des domaines du couvre-plancher et de la décoration. C’est à nous de les saisir. Nous devons focaliser local, Québec, Canada et les autres. Bon succès. OLYMPIA TUILE ET PIERRE Chez Olympia Tuile et Pierre, seuls quelques produits fabriqués aux États-Unis sont touchés par les hausses tarifaires. La grande majorité de nos produits provient d’Italie, d’Espagne, de Turquie et d’Asie, et échappe donc aux tarifs réciproques imposés par le gouvernement canadien sur certains produits américains. Olympia est également propriétaire de sept compagnies de distribution de céramique aux États-Unis, ce qui nous oblige à tenir compte des droits d’importation lorsque nous sélectionnons des lignes partagées entre les deux pays. L’incertitude générée par les tensions commerciales internationales pèse toutefois sur l’économie canadienne. La Réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d’intérêt pour contrer cette instabilité. Or la construction résidentielle — qu’il s’agisse de maisons unifamiliales, de copropriétés ou de logements locatifs — dépend largement d’une baisse des taux, laquelle tardera plus que prévu. Il est donc probable que ce marché montre des signes de ralentissement au cours des 12 prochains mois. Entreprise familiale 100 % canadienne fondée à Montréal en 1956, Olympia est maintenant dirigée par la troisième génération de la famille, Joel Reichmann. Ce passage de flambeau insuffle QU’EN PENSE L’INDUSTRIE?
VOL. 41 NO 2 28 VOL. 41 NO 2 29 TARIFS AMÉRICAINS les chaînes d’approvisionnement et les stratégies de prix, ce qui augmente les dépenses et nuit à la rentabilité. Plusieurs enjeux doivent être pris en compte, entre autres l’accès à la matière première, la compréhension des tarifs à savoir à quoi il s’applique, quand et quel est le pourcentage le cas échéant, la communication avec nos clients et nos employés, et bien d’autres. Pour les consommateurs, la situation est tout aussi préoccupante. Les hausses tarifaires entraînent souvent une augmentation des prix des matériaux essentiels, obligeant les ménages à réévaluer leur budget et faire des choix difficiles, ce qui réduit leur pouvoir d’achat. L’augmentation des coûts de la vie ajoute une pression supplémentaire, affectant la demande pour des produits non essentiels et affectant l’économie. En bref, les tarifs créent une période d’incertitude qui touche profondément plusieurs industries ainsi que les consommateurs. Les ajustements nécessaires pour naviguer dans ce climat économique en mutation exigent des stratégies innovantes et une capacité d’adaptation rapide. Les défis sont nombreux, et avec une approche proactive, il est possible de surmonter cette période d’instabilité. CERATEC La seule catégorie que nous achetons aux États-Unis est le vinyle en rouleau. Tous nos carreaux de céramique sont livrés en conteneurs. L’impact des droits de douane sur le coût des marchandises est donc minime. La principale constatation, révélée par le chaos tarifaire intermittent de Trump, est l’importance du sentiment de sécurité. Plus important que les taux d’intérêt, il s’apparente plutôt à une « sécurité de l’emploi ». Les intérêts sont secondaires. Un problème est apparu : comment gérer et déclarer cette augmentation soudaine des factures? Il faut également déterminer si le calcul du coût des marchandises doit inclure la hausse des coûts due aux droits de douane ou si elle doit apparaître comme un poste du compte de résultat. Pour ceux qui achètent des carreaux de céramique aux ÉtatsUnis, la situation devrait ressembler à celle que nous avons connue lorsque le coût des conteneurs a doublé, puis triplé. Sauf que cette fois, seuls les distributeurs qui achètent des lignes aux États-Unis sont concernés, et uniquement sur les produits qu’ils achètent aux États-Unis. Cela devrait inciter les distributeurs qui s’approvisionnent aux États-Unis à faire leurs achats ailleurs. Trouver d’autres sources d’approvisionnement implique d’acheter davantage en Italie et en Espagne. Les produits fabriqués aux États-Unis ne sont pas bon marché. Le transport terrestre est un élément essentiel de l’achat et de l’expédition de camions depuis le Tennessee. un vent de renouveau à l’entreprise, qui profite du contexte actuel pour investir massivement dans l’innovation, les outils numériques et le service à la clientèle. Nous avons renouvelé notre service de marketing, accru notre présence sur les réseaux sociaux et lancerons un nouveau site Web dans les prochaines semaines. Depuis janvier 2025, huit nouveaux membres ont rejoint notre équipe de vente nationale, et notre croissance se poursuit. Nous modernisons nos panneaux d’échantillons pour mieux représenter nos collections chez les détaillants et renforçons notre position dans les spécifications nationales, notamment auprès de chaînes comme McDonald’s ou Poulet Rouge. Nous avons aussi lancé une série de formations internes pour soutenir le développement professionnel de nos équipes. Olympia est aussi propriétaire de Flextile, une gamme de produits de pose fabriqués à Toronto et à Vancouver. Dans un contexte où la provenance locale gagne en importance, que ce soit auprès d’organismes publics ou même des consommateurs, Flextile représente une solution attrayante et abordable. Olympia s’impose comme un partenaire stratégique, innovant et dynamique, offrant des produits contemporains et compétitifs, soutenus par une expertise solide, un vaste inventaire, un service rigoureux et une vision résolument tournée vers l’avenir! PLANCHERS MERCIER Les récents changements tarifaires ont plongé tout le monde dans une période d’incertitude. On y retrouve des similitudes avec celle de la pandémie alors qu’on était sans cesse en train de suivre les nouvelles dès qu’elles sortaient. Avec des marchés volatils et des politiques économiques qui changent tout le temps, il est difficile de planifier à long terme, créant ainsi une atmosphère instable. Pour les entreprises de l’industrie du plancher de bois franc, ces changements tarifaires ont des conséquences importantes. Il faut régulièrement réévaluer et ajuster les coûts de production, Jocelyn Huot, Vice-président des ventes chez Olympia. Jean-Philippe Dumas, Vice-président des ventes et du marketiing chez Mercier. Paul Raiche, Président-directeur général de Ceratec.
VOL. 41 NO 2 30 VOL. 41 NO 2 31 CONGRÈS DÉCO SURFACES CONGRÈS DÉCO SURFACES : LA VISION CRÉE LA DISTINCTION Depuis 1977, la bannière Déco Surfaces se démarque dans le domaine du couvre-plancher en raison de son souci du bien-être et de l’importance qu’elle accorde à la satisfaction client. Déco Surfaces, c’est plus de 200 marchands dévoués, unis, motivés, passionnés et engagés qui sont chaque jour sur le terrain par avec une volonté d’offrir à leur clientèle une sélection des meilleurs produits. Le vendredi 25 avril dernier s’est tenu le 48e congrès annuel de Déco Surfaces, lequel a été un événement mémorable. Organisé au Centre des congrès de Saint-Hyacinthe, cet événement a rassemblé plus de 240 participants dans une ambiance festive et professionnelle. Entre le salon des nouveautés impressionnantes, les remises de prix bien méritées et une soirée thématique hollywoodienne, l’événement a certainement mis en lumière l’engagement et la passion des marchands Déco Surfaces. « La vision crée la distinction » est le thème qui s’est naturellement imposé en réfléchissant à l’année à venir. Nous avons organisé ce congrès afin de tracer un chemin agréable et progressif vers un avenir innovant. Nous avons eu la chance d’avoir le groupe Burning Brass Band pour agrémenter notre thématique Hollywood ainsi qu’un plateau de tournage et un spectacle digne des grandes soirées d’Hollywood!
VOL. 41 NO 2 34 VOL. 41 NO 2 35 DÉCÈS Nous avons perdu un grand homme. Notre collègue, Claude Natali, nous a quittés. Claude est arrivé chez Italbec après une carrière dans l’industrie du tapis. C’était un homme exceptionnel. Ensemble, nous avons partagé de nombreux moments incroyables au sein de notre entreprise. Il a mené avec nous de nombreux projets, contribuant à renforcer la réputation d’Italbec autant que la sienne. Au fil du temps, notre respect mutuel n’a cessé de croître. C’était un véritable plaisir de collaborer ensemble pour concevoir des stratégies qui nous assuraient de remporter nos projets. Bon vivant, d’une culture immense, il répétait chaque année : « Olimpia, cette année sera ma dernière. » Et pourtant, il revenait toujours! Certains de mes plus beaux souvenirs professionnels sont liés à lui. Il était charmant, attentionné et fidèle. Il parlait de ses origines italiennes avec une fierté qui m’a toujours touchée. J’admirais sa capacité à n’avoir peur de rien, toujours prêt à essayer de nouvelles choses. Avant son départ, sa fille m’a confié son message : ses années chez Italbec furent les plus belles de sa carrière et de sa vie personnelle. Il en était fier et profondément reconnaissant. Je suis honorée d’avoir eu la chance de travailler à ses côtés. Bon voyage, Claude. Tu feras toujours partie de notre squadra Italbec. Olimpia Testa, présidente d’Italbec PERTE D’UN GRAND HOMME Claude a étudié à l’école des textiles de Saint-Hyacinthe en 1971. C’est après ses études en textile que sa carrière a été lancée dans la vente de couvreplanchers. Il est le troisième à partir de la gauche sur la deuxième rangée.
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VOL. 41 NO 2 38 VOL. 41 NO 2 39 CHRONIQUE TAIGA DE LA PRODUCTION À LA POSE : LES VRAIS DÉFIS LOGISTIQUES DANS LE COUVRE-PLANCHER DAVID ALEXANDRE-BEAUDOIN POSSÈDE 10 ANS D’EXPÉRIENCE EN TANT QU’ENTREPRENEUR SPÉCIALISÉ EN POSE DE COUVRE-PLANCHER. À CET EXPÉRIENCE SE SONT AJOUTÉES 10 AUTRES ANNÉES D’EXPÉRIENCE EN VENTE ET EN TANT QUE DIRECTEUR DE PROJET, TOUJOURS DANS LE SECTEUR DES REVÊTEMENTS DE SOL. ALEXANDRE EST PRÉSENTEMENT DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES, DIVISION PLANCHER, CHEZ TAIGA POUR L’EST DU CANADA. Quand on pense à l’industrie du couvre-plancher, on pense souvent aux tendances, aux textures, aux couleurs ou aux types de matériaux – mais rarement à toute la machine qui se trouve derrière pour que ces produits soient offerts au bon moment, au bon endroit. Pourtant, dans notre secteur, la logistique joue un rôle crucial, et les enjeux sont bien réels, surtout lorsqu’on parle de gestion des inventaires, de transport et de livraison finale. Chez Taiga, on vit ces défis au quotidien et on met beaucoup d’efforts à améliorer constamment notre façon de faire. GÉRER LES STOCKS DANS UN MARCHÉ EN CONSTANTE ÉVOLUTION Un des grands défis, c’est évidemment la gestion des stocks. Trouver le bon équilibre entre avoir assez de produits pour répondre à la demande, mais pas trop pour ne pas surcharger nos entrepôts, c’est un jeu d’équilibriste. Dans un marché comme celui du couvre-plancher, la demande peut fluctuer rapidement : un projet de construction qui se décale, un client qui double sa commande, ou l’inverse, une tendance de design qui change du jour au lendemain… ça peut tout faire basculer. Chez Taiga, on a la chance d’avoir plus de 15 bureaux et entrepôts à travers le Canada. Cette présence un peu partout au pays nous aide beaucoup à réagir rapidement quand la demande bouge. On peut transférer du stock d’un entrepôt à l’autre, rapprocher nos produits des chantiers ou des points de vente, et s’assurer que nos clients ont accès à ce dont ils ont besoin sans trop attendre. Et surtout, Taiga a la capacité financière et opérationnelle de commander de grands volumes de produits, même non vendus à l’avance. Grâce à la taille de l’entreprise et au volume d’affaires que nous générons, nous pouvons nous permettre de payer à l’avance pour du stock — simplement pour être prêts. C’est un gros avantage dans notre industrie : on peut répondre rapidement à des projets de dernière minute ou à des hausses soudaines de demande, sans compromettre les délais ou la disponibilité. Mais même avec tout ça, il faut rester vigilant. Le risque de se retrouver avec trop de stock, ou au contraire, de tomber en rupture, est toujours là. Il faut donc constamment analyser, ajuster, prévoir... sans jamais perdre de vue que chaque mètre carré de plancher qui dort sur nos tablettes, c’est aussi de l’argent qui n’est pas encore rentabilisé. . DU TRANSPORT À LA COORDINATION : UNE CHAÎNE QUI N’A PAS DROIT À L’ERREUR Une fois les produits prêts à sortir de l’usine ou de l’entrepôt, encore faut-il les faire circuler correctement. Et ça, ce n’est pas toujours évident. Entre les délais de production, les enjeux de transport (surtout avec les hausses de coûts et la disponibilité réduite des chauffeurs), les intempéries ou les routes fermées… la chaîne logistique peut vite se compliquer. Ce qui nous donne une vraie force chez Taiga, c’est que nous avons notre propre flotte de camions de livraison. Ce détail peut sembler simple, mais dans notre domaine, ça change tout. Avoir nos propres camions, c’est avoir un meilleur contrôle sur les horaires, les itinéraires, la ponctualité. Ça nous permet de ne pas être dépendants à 100 % de transporteurs externes. Et au final, c’est un gros plus pour nos clients, parce qu’on peut leur garantir des délais plus fiables et un service plus personnalisé. Ça nous aide aussi à livrer des projets en régions plus éloignées, où certains transporteurs hésitent à aller ou imposent des frais supplémentaires. En gardant ce contrôle, on peut mieux desservir l’ensemble du territoire canadien, sans distinction entre les grands centres et les régions rurales. LIVRAISON FINALE : LÀ OÙ TOUT PEUT SE JOUER La dernière étape – la fameuse livraison finale – c’est souvent celle qui peut faire la plus grosse différence dans l’expérience client. Même si tout a bien été géré avant, un seul retard ou un produit endommagé peut faire dérailler tout un projet. C’est particulièrement vrai dans notre industrie, où les couvre-planchers sont souvent installés dans les dernières étapes de construction ou de rénovation, et où les délais sont serrés. Livrer dans un centre-ville congestionné ou sur un chantier mal indiqué en pleine campagne, ce n’est pas du tout la même chose. Et c’est là que la coordination entre nos équipes – ventes, entrepôts, chauffeurs, service client – prend toute son importance. Il faut que tout le monde travaille ensemble pour éviter
VOL. 41 NO 2 40 VOL. 41 NO 2 41 CHRONIQUE TAIGA les erreurs, assurer une communication fluide avec le client et, surtout, livrer au moment prévu. Chez Taiga, on essaie toujours de prévoir l’imprévisible. Par exemple, on utilise des outils de planification pour optimiser les itinéraires et on reste flexibles quand un client a besoin d’un ajustement de dernière minute. Nos équipes sont en contact constant, et on valorise beaucoup la communication humaine, parce qu’au final, c’est ça qui fait toute la différence : des gens qui parlent à des gens, qui comprennent les enjeux et qui cherchent des solutions ensemble. EN CONCLUSION : LA LOGISTIQUE, UNE FORCE INVISIBLE MAIS ESSENTIELLE Ce qu’on ne voit pas toujours de l’extérieur, c’est tout le travail qu’il y a derrière une livraison réussie. Dans le domaine du couvre-plancher, la qualité du produit est essentielle, mais si ce produit n’arrive pas à temps, dans le bon format, ou s’il arrive endommagé, toute la chaîne en souffre. C’est pourquoi, chez Taiga, on mise autant sur l’efficacité logistique que sur la qualité des produits. Avoir des entrepôts partout au pays, notre propre flotte de camions, la capacité de garder du stock pour des projets urgents et des équipes engagées à chaque étape du processus, c’est ce qui nous permet de répondre aux attentes de nos clients, même quand les délais sont courts ou les conditions compliquées. Et bien sûr, tout n’est pas toujours parfait. Il y a des imprévus, des erreurs, des ajustements à faire. Mais ce qui nous distingue, c’est notre volonté constante de nous améliorer, de rester proches de nos clients, et de faire en sorte que, peu importe la situation, on soit là pour livrer – dans tous les sens du mot.
VOL. 41 NO 2 42 VOL. 41 NO 2 43 PORTRAIT ENTREPRISE par Yves Rivard DURAVIT MATANE : DES PRODUITS DE CÉRAMIQUE HAUT DE GAMME DÈS L’AUTOMNE On se souviendra qu’en juillet 2023, le fabricant mondial d’équipement de salle de bain en céramique haut de gamme Duravit avait officiellement annoncé la construction de sa première usine en Amérique du Nord à Matane, en Gaspésie. Plusieurs chiffres et données en matière de superficie, d’emploi et d’innovations avaient alors été rendus publics. Alors que la construction du projet est presque terminée au moment d’écrire ces lignes, l’organisation en est présentement à implanter les différents équipements de production, dont le déjà célèbre four électrique à très haute capacité. Christian Gilles, directeur de Duravit Canada, a accepté de nous fournir les plus récentes informations relatives au projet. Rappel des faits : en 2023, Duravit fixe l’entrée en production de l’usine en 2025. La direction estime alors qu’elle comptera 240 travailleurs lorsqu’elle fonctionnera à plein régime. La manufacture sera la première usine carboneutre au monde dans ce domaine, grâce aux performances d’un four électrique de nouvelle génération. Pour financer le projet, Développement économique Canada a consenti une contribution remboursable de 19 M$. Investissement Québec accorde pour sa part un prêt de 11 M$ à l’entreprise allemande. Pour justifier le choix de Matane comme site de production envisagé en tant que première percée sur le marché américain, la bannière a évoqué plusieurs raisons. La première est la proximité du port de Matane. L’usine est en effet construite sur le terrain de l’ancienne cartonnerie RockTenn, située à quelques minutes du port en eaux profondes de Matane. Le terrain a d’ailleurs été acquis par la Ville de Matane, qui était en démarchage depuis plusieurs années pour un investisseur prêt à le revaloriser. La Ville misait d’ailleurs beaucoup sur ses installations portuaires, qui sont désormais propriété du gouvernement du Québec, qui prévoit y investir plus de 80 M$ dans les prochaines années pour les remettre complètement à neuf. La seconde raison tient évidemment dans la ressource qu’est l’hydroélectricité. COMPTE À REBOURS « Nous en sommes présentement à installer les différents équipements afin de commencer la production vers la fin du mois de septembre ou le début d’octobre, explique Christian Gilles. Ainsi, les techniciens d’ici et ceux en provenance d’Italie, qui agissent en tant que superviseurs, s’affairent à rendre le tout fonctionnel d’ici les cinq prochains mois ». Le compte à rebours est donc amorcé. Une fois lancée, Duravit Matane opérera un four tunnel électrique nouveau genre. Ce dernier, qui sera d’une longueur totale de 140 mètres, soit 40 mètres de plus que ce qui avait été annoncé en 2023, constitue une petite révolution technologique. « Il s’agit vraiment d’une grande première mondiale. Un concurrent autrichien a développé un équipement similaire, mais qui fonctionne au moyen de panneaux solaires, ce qui l’empêche de produire pendant toute l’année. Notre four, comparativement à un four au gaz naturel, permettra de réduire la production de CO2 d’environ 9 000 tonnes par an. Nous serons à 99 % sans émission de CO2 », fait valoir M. Gilles. RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE, SOLUTION ÉLECTRIQUE Le four en question devrait être capable de cuire 600 pièces de céramique par jour, soit 450 000 pièces de céramique annuellement, à destination des marchés du Canada, des États-Unis et du Mexique. « Duravit Matane, vu sa proximité avec sa source d’approvisionnement ainsi que le transport maritime disponible, devrait réduire ses GES de 2 000 tonnes par année. Duravit souhaite atteindre la carboneutralité d’ici 2045, note le directeur général. Nous désirons offrir des produits haut de gamme aux consommateurs et nous désirons le faire dans un contexte où il nous est possible d’établir de nouvelles normes visant à mettre en place des solutions innovantes dans un secteur caractérisé par une consommation énergétique élevée. » Interrogé à savoir si Duravit pourrait un jour ajouter les revêtements de sol en céramique à sa liste de produits, Christian Gilles répond : « Ce n’est pas prévu. Duravit, à l’échelle internationale, n’en produit pas. Si l’entreprise décidait d’ajouter un produit à son catalogue, je crois qu’elle opterait plutôt pour reprendre la production de baignoires. »
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