Magazine Surface Vol. 40 No 2

VOL. 40 NO 2 44 VOL. 40 NO 2 45 De son propre aveu, tout s’est déroulé d’excellente manière. « Personnellement, je me suis toujours donné pour mission de représenter la femme dans chacune de mes actions, de mes mandats professionnels. Je vise toujours à offrir le meilleur de mes connaissances et aptitudes afin de confirmer la pertinence de la présence de professionnelles sur les chantiers de construction. De plus, j’ai eu la chance de toujours travailler pour des employeurs qui s’assuraient de créer un environnement propice à la synergie et à l’efficacité. Bien sûr, je sais que certains mandats m’ont été refusés à mes débuts dans le milieu du fait que j’étais une femme, mais ultimement, une fois ma réputation de bonne travailleuse établie, je n’ai plus rencontré ce type d’obstacle », argue Mme Lapointe. Travaillant depuis déjà 10 ans dans un métier qu’elle considère à juste titre comme exigeant physiquement, Alyson Lapointe, 30 ans, trois enfants, a pleinement réalisé l’amour qu’elle portait à son activité professionnelle. « Lors de mon dernier congé de maternité, j’ai ressenti à quel point ce quotidien me manquait. C’est aussi à ce moment que je me suis questionnée sur le futur, sur la suite des choses lorsque j’aurai dépassé mon pic de performance physique. Je suis d’avis qu’il est possible de continuer longtemps, à condition de travailler intelligemment. J’ai un collègue qui approche les 70 ans et qui travaille encore. Bien sûr, on ne l’envoie pas décharger le camion qui apporte les différentes pièces de fonte, mais pour le reste, ça va. Mon plan, pour l’instant, implique plusieurs possibilités, dont celle d’œuvrer au niveau syndical. Je ne me ferme aucune porte », souligne celle qui travaille au quotidien en compagnie de 49 hommes. À noter : Alyson Lapointe chapeaute le comité Femmes Unies du Local 144, qui vise à soutenir les tuyauteuses et soudeuses en tuyauterie, et représente celui-ci devant le Comité des femmes de métier de l’Inter. En conclusion, Mme Lapointe invite les femmes à joindre les rangs du milieu de la construction : « Pour moi, la chose la plus importante n’est pas la parité dans les corps de métier, mais bien que chaque femme qui désire intégrer le milieu puisse le faire dans les meilleures conditions possibles. Faites le DEP, posez des questions et créez-vous un environnement de travail agréable et valorisant. » DOSSIER

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