Magazine Surface Vol. 40 No 1

LE MAGAZINE DU COUVRE-PLANCHER PLANCHERS • MURS • PLAFONDS • COMPTOIRS JANVIER•FÉVRIER•MARS 2024 VOLUME 40 NO 1 DOSSIER CHRONIQUE RÉNOVATION SOS MAIN-D’ŒUVRE POUR RESTER BIEN AU SEC RESTAURER NOS VIEUX BÂTIMENTS

QUAND : 23 MAI 2024 OÙ : HÔTEL MORTAGNE 1228, RUE NOBEL BOUCHERVILLE, QUÉBEC HEURE : 18H POUR VOUS INSCRIRE, REMPLIR LE FORMULAIRE CI-JOINT Le magazine Surface organise une soirée Gala pour souligner les 40 ans du magazine. Pour participer à cette soirée festive, nous vous proposons d’acheter une table afin d’y inviter vos clients (marchands, architectes, designers d’intérieur, poseurs). Vous avez le choix entre des tables de quatre ou de huit personnes. La soirée débutera à 18h par un cocktail où vous pourrez discuter avec les membres de la grande communauté des revêtements de sol . Pendant le repas, il y aura une présentation interactive de la place qu’occuppe l’intelligence articifielle dans notre industrie. Nous aurons aussi le plaisir d’assister à une prestation humoristique en lien avec le revêtement. Plusieurs autres surprises vous seront dévoilées bientôt . GALA RÉSERVATION GALA 40 ANS DU MAGAZINE SURFACE signature : signature : date : date : représentant surface représentant annonceur 2105, rue de salaberry, st-bruno-de-montarville, Québec – j3v 4n7 • tél. : 514 992-8163; courriel : sourycom@gmail.com NOUS AIMERIONS RÉSERVER : 1 TABLE DE QUATRE PERSONNES : 2 000 $ 2 TABLES DE QUATRE PERSONNES : 3 500 $ 1 TABLE DE HUIT PERSONNES : 3 000 $ 2 TABLES DE QUATRE PERSONNES : 5 500 $ MODALITÉS DE PAIEMENT 50 % sera facturé le 31 janvier 2024 50 % sera facturé le 1er avril 2024 CLIENT NOM DU RESPONSABLE ET TITRE

VOL. 40 NO 1 4 VOL. 40 NO 1 5 le magazine du couvre-plancher Soury Communications ltée 2105, rue de Salaberry Saint-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 4N7 Téléphone : 450 441-4243 sourycom@gmail.com magazinesurface.ca RÉDACTION Alain Fortier Pierre Hébert Kali Pharand Sylvie Ratté Yves Rivard Karla Sepulveda Marcel Soucy RÉVISION Carole Hébert IMPRESSION Le Groupe Communimedia Ce magazine est imprimé sur un papier certifié FSC® recyclé 30 % postconsommation. TIRAGE 4100 exemplaires DÉPÔTS LÉGAUX Bibliothèque nationale du Canada ISSN1490-8417 Bibliothèque nationale du Québec Envoi de publication Convention no 40027121 Le magazine Surface est l’organe d’information de l’industrie du couvre-plancher au Québec. Il est publié quatre fois par année à l’intention des architectes, fabricants, distributeurs, designers d’intérieur, détaillants, décorateurs et poseurs. Les opinions exprimées par les collaborateurs n’engagent qu’eux-mêmes et les annonceurs conservent l’entière responsabilité du contenu et de la forme de leur publicité paraissant dans la revue. Toute reproduction d’articles ou d’illustrations doit clairement mentionner la provenance de cette information. MOT DE L’ÉDITEUR On vit plus vieux au Québec. 6 DOSSIER SOS main-d’œuvre. 8 CHRONIQUE CENTURA Céramique 2024 : courbes et reliefs. 18 CONGRÈS FLORDECO Beaucoup plus que des planchers. 22 CHRONIQUE SCHLUTER Douches : à l’abri des fuites. 26 NOUVELLES L’équipe du tonnerre de l’APDIQ. p. 30 Mirage et le YMCA pour une bonne cause. p. 31 CHRONIQUE COMMERCE DE DÉTAIL Trouver des outils de l’IA dans la boutique GPT. 34 CONSEILS BDC En faveur des ESG. 38 COUVERTURE G.T.DESIGN, marque pionnière du tapis contemporain, présente en avant-première un nouvel élément de la collection emblématique Luoghi. La collection de tapis en laine vierge de Nouvelle-Zélande de Deanna Comellini, composée de pièces uniques entre design et art, se distingue avant tout par le fait d’être peinte à la main des deux côtés et d’être une expression de la plus haute fabrication italienne. ARCHITECTURE ET DESIGN Luxe et ingéniosité sur la montagne. 46 NOUVELLES ÉCONOMIQUES Tendances de rénovation des Québécois. 52 NOUVEAUTÉ La famille de produits carboneutres de MAPEI. 54 CHRONIQUE SIKA Un peu d’amour pour nos bâtiments historiques. 56 ÉVÉNEMENTS Expositions internationales et nationales. 60 SOMMAIRE Caractéristiques en un coup d’œil • Structure : noyau en contreplaqué multicouche • Dimensions : belle largeur de 7 1/2 po, épaisseur de 1/2 po et longueur aléatoire • Environnement : certifié CARB II & Floorscore — un témoignage de qualité • Chauffage par rayonnement : compatible avec les systèmes hydroniques, assurant chaleur et confort • Garantie : limitée à 35 ans pour résidentiel et struc ture à vie. Crema La nouvelle collection de bois d’ingénierie magnifiquement et élégamment épurée, est fabriquée avec un noyau en contreplaqué multicouche et une somptueuse couche d’usure en bois tranché, chaque planche de 7 1/2 po de large respire un confort douillet et une beauté inégalée. Optimisez votre espace de vie et créez des moments qui durent.

VOL. 40 NO 1 6 Selon Statistique Canada, l’espérance de vie des Québécois est la plus élevée en Amérique du Nord. Nous pouvons espérer, passer sur terre, un an de plus que les autres Canadiens et six ans de plus que les Américains. Vous voulez des chiffres : 81,29 ans pour les hommes; 84,90 ans pour les femmes. Et qu’en sera-t-il de la durée de vie du magazine que vous tenez entre vos mains ou que vous lisez à partir de votre ordinateur? On voit s’effondrer de plus en plus de médias imprimés, et même les chaînes de télévision traditionnelle en arrachent, y compris Radio-Canada et CBC, qui risquent de voir leurs budgets fondrent au cours des prochaines années. Comment un petit magazine comme Surface survivra-t-il au raz-de-marée provoqué par ce monstre à cinq têtes que sont les GAFAM? Si nous fêtons, en 2024, les 40 ans du magazine, c’est grâce à nos fidèles partenaires. La confiance et la loyauté des nos annonceurs auront permis au magazine de survivre au tsunami qui déferle présentement sur les magazines imprimés. C’est pourquoi je tiens à remercier toutes les entreprises qui ont contribué, au cours des 40 dernières années, à la viabilité du magazine Surface. J’aurai le plaisir de réitérer ces remerciements lors d’un gala, qui se tiendra à l’Hôtel Mortagne, le 23 mai prochain. Des représentants de fabricants, de distributeurs, d’architectes, de designers d’intérieur, de détaillants et de poseurs seront présents à cette soirée festive pour fêter les 40 ans de leur magazine (revenez en p. 2 et 3 pour plus d’information). De tous les sujets chauds qui préoccupent notre industrie vient en tête de lice le fameux problème de la main-d’œuvre. Autant de la rareté de celle-ci que de la relève qui est presque inexistante. C’est surtout sur le plan de la pose que la situation est la plus critique. Yves Rivard vous propose un dossier très étoffé sur cet enjeu majeur pour notre industrie. À lire en p. 8. Un autre sujet qui risque de transformer la vie des détaillants spécialisés en couvre-planchers : l’intelligence artificielle. Je vous conseille de lire attentivement le texte d’Alain Fortier en p. 34. Et si vous avez la chance d’être présent au Gala 40 ans du magazine, vous pourrez assister à une présentation interactive d’Alain sur ce sujet passionnant. Si vous désirez constater de visu ce que ça donne la construction d’une maison neuve pour gens riches et célèbres, allez à la p. 46. Nous vous présentons le projet le Clos de la Montagne, une résidence haut de gamme dont la construction a été achevée en 2023. Nichée à proximité du parc du Mont-Royal, cette demeure de 4265 pieds carrés occupe l’un des derniers lots vacants du quartier, offrant ainsi une opportunité rare de construire une résidence neuve et contemporaine. Finalement, si vous préférez les vieux bâtiments, Pierre Hébert vous explique comment il est possible d’accorder un peu d’amour à nos bâtiments historiques. C’est à lire en p. 56. Bonne lecture, Marcel Soucy Éditeur ON VIT PLUS VIEUX AU QUÉBEC MOT DE L’ÉDITEUR NOS ANNONCEURS Adhésifs Proma p. 32-33 — APDIQ p. 20 — Area Design p. 55 — Beaulieu p. 11 — Centura p. 19 — Daltile p. 49 — Distributions BMB p. 13 — Flextherm p. 15 — Flordeco p. 21 — Fuzion p. 5 — Goodfellow p. 7 — Index Design p. 61 — MAPEI p. 41 — MSI Surface p. 43 — Opération Enfant Soleil p. 20 — Prosol p. 62-63 — Quickstyle p. 37 — Schluter p. 27 — Sika p. 64.

VOL. 40 NO 1 8 VOL. 40 NO 1 9 S’il existe un métier dont on entend rarement parler, c’est certainement celui des installateurs de revêtements de sol. Impossible d’en douter, celui-ci ne bénéficie d’aucune promotion ou de relève digne de ce nom. La pénurie chronique de ses forces vives constitue souvent le point faible de la chaîne opérationnelle en construction et en rénovation de par les délais nécessaires à l’accomplissement des mandats. Et lorsque le peu de considération pour le métier se ressent jusque dans les politiques gouvernementales, il y a certes lieu de se questionner sur l’avenir de ce métier de toute évidence méconnu et très mal aimé. Portrait de la situation, de la formation aux relations sur le terrain. Profil type : l’installateur moyen actuel au Québec a 52 ans. Soit cinq ans de moins qu’en 2015. « Cela s’explique notamment par le fait que les installateurs plus âgés n’ont pas voulu embarquer dans les grands chantiers, tel celui du CUSUM, ce qui a laissé la place à de nouveaux entrepreneurs. Des nouveaux installateurs ont aussi intégré le marché. A-t-on réussi à combler le déficit? Non. Cette tendance au rajeunissement se maintiendra-t-elle? Impossible de savoir », note d’entrée de jeu Benoît Therrien, trésorier de la FQRS et enseignant au programme Installation de revêtements souples de l’École des métiers de la construction de Montréal. Profil type, encore : il gagne un peu plus de 25 $ de l’heure lors de son entrée sur le marché. Puis, avec le cumul d’heures de travail, il passera vite à 29 $, 35 $ puis 41 $ de l’heure. Des montants qui seront d’ailleurs rajustés à la hausse dans quelques semaines. « Et qui n’incluent pas les nombreux bénéfices et avantages sociaux, notamment les vacances et les 7 % », prend bien soin de noter Éric Morissette, vice-président de la FQRS et représentant des ventes — Est du Canada pour Ardex Americas. Profil type, toujours : le taux de rétention d’une personne formée et intégrée à l’industrie après 5 ans est de 20 %. « Ce taux est plus élevé dans le cas de personnes formées dans le cadre d’études que pour celles provenant du bassin. Le savoir-faire qui leur est transmis, à la fois technique et physique, leur procure une certitude, une force, qui en retour leur permet de se distinguer et de gravir plus rapidement les échelons professionnels, par rapport à ceux du bassin qui sont là depuis plus longtemps mais qui ont tendance à stagner », relativise Benoît Therrien. COMMENT RECRUTER POUR UN MÉTIER DONT PERSONNE NE PARLE? Comment être tenté par les conditions offertes si elles ne dépassent jamais le cercle des initiés? Devant une telle discrétion, voire une telle timidité, est-il exact de statuer en disant qu’il s’agit là d’un métier qui se transmet, encore et toujours, de père en fils, de père en fille? « Plus maintenant, répond Benoît Therrien. Il y a quelques années, la direction de l’École des métiers avait décidé de mousser le programme à travers des publicités numériques affichées le long de certaines autoroutes. Le recrutement s’en est aussitôt ressenti. À cette époque, les inscriptions fonctionnaient très bien. Nous avions régulièrement jusqu’à trois groupes de 22 étudiants et environ 48 finissants annuellement, souligne M. Therrien. Une fois cette promotion retirée, pour différentes raisons administratives, il est devenu difficile de former un seul groupe ». En fait, au début de 2024, la situation peut aisément être qualifiée de catastrophique. « Le programme a obtenu du financement pour une formation de type Petit groupe — neuf participants maximum. En ce moment, seulement quatre personnes sont toujours en place », révèle M. Therrien. « Pourtant, il s’agit d’une profession où il est possible de créer une entreprise assez facilement, d’engager d’autres jeunes issus du bassin ou des écoles de métier, une possibilité qui devrait séduire bon nombre de jeunes ayant la fibre entrepreneuriale », argue Éric Morissette. Loin d’aider la cause du recrutement, le programme de 300 M$ Formations de courte durée pour des métiers de la construction du gouvernement québécois, lancé en 2023, a plutôt contribué à creuser davantage le fossé reliant le métier d’installateur à la grande chaîne opérationnelle du secteur de la construction. En effet, sur les quatre nouvelles formations de courte durée subventionnées et offertes dans différents établissements scolaires depuis janvier 2024 partout au Québec (Carpenterie-menuiserie, Conduite d’engins de chantier, Ferblanterie, Réfrigération), rien n’a été pensé ou ménagé pour la pose de revêtement de sol. « J’ai vu un reportage dans lequel Québec disait avoir consulté avant de procéder. Qui ont-ils consulté? Seulement des gens dans les hautes sphères? Parce que j’ai lu que même l’Association de la construction du Québec (ACQ) a dit craindre ces formations, notamment en réfrigération, sur la base qu’une telle accélération pourrait avoir des effets sur la dangerosité des gas et des soudures. On n’a donc pas consulté les bons intervenants, ceux qui connaissent la réalité quotidienne des travailleurs et des formateurs », fait valoir M. Therrien. Et ce n’est pas tout. Ces programmes semblent avoir connu un bon succès en temes d’inscriptions, mais viendront-ils réellement combler un manque de main-d’œuvre sur les chantiers, tel qu’anticipé? M. Therrien émet des réserves : « Lorsqu’on voit une personne de 70 ans qui vient suivre son cours, on est en droit de se demander si elle vise à travailler sur un chantier. Il est possible de croire qu’elle ne touche que la pension du gouvernement et qu’en venant étudier, à 3000 $ par mois, elle double ses gains. » Selon lui, les professionnels qui durent sont ceux qui ont développé une passion pour cette activité. « Si on ne les attire qu’avec l’argent, ça risque de ne pas trop durer. Par contre, s’il existait des incitatifs pour permettre à certaines personnes de changer d’emploi et de migrer vers la pose, ce serait super. Des personnes déjà en emploi, qui auraient plus de chances de performer et de perdurer. Mais, sans aide financière concrète autre que celle d’Emploi Québec ou de l’aide sociale, effectuer ce changement de carrière et d’aspirer à un emploi plus payant demeure impossible à réaliser, surtout lorsqu’une famille est DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE SOS MAIN-D’ŒUVRE par Yves Rivard n Benoît Therrien, trésorier de la FQRS et enseignant au programme Installation de revêtements souples à l’École des métiers de la construction de Montréal. Éric Morissette, vice-président de la FQRS et représentant des ventes pour l’Est du Canada chez Ardex Americas.

VOL. 40 NO 1 10 VOL. 40 NO 1 11 DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE dans la balance. Un changement de ce côté nous aiderait certainement, tout comme le programme Alternance Travail-Études (ATE), qui permet deux jours d’études et trois jours de travail en compagnonnage. Notre première cohorte opérant selon cette formule est très enthousiaste. Elle adore cette liberté, cette alternance entre les deux. » Pour améliorer les choses et stimuler les inscriptions, Benoît Therrien caresse également l’idée d’instaurer un programme personnalisé relié à une formation ATE. « Je dois convaincre l’administration pour offrir cette formule qui permettrait à n’importe quel étudiant d’intégrer le programme en tout temps, de bénéficier du système d’accompagnement informatisé en place et d’effectuer des stages en milieu professionnel. J’espère pouvoir concrétiser cette approche au cours des prochaines années. » VERS UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL ET PROFESSIONNEL? Si le constat actuel et les différentes initiatives en cours sont certainement pertinents, ils pourraient toutefois possiblement être revus à l’échelle des besoins et attentes de la nouvelle génération et du nouveau paradigme qu’elle incarne. Plus précisément, la génération Woke se montre particulièrement capable de travailler un certain temps, de manière continue, pour obtenir assez d’argent pour partir faire autre chose, même si elle n’est pas du tout passionnée par son travail. La philosophie est la suivante : « Je ferai le travail pendant quelques mois, ensuite je partirai quelques mois avec mes amis. Je reviendrai peut-être ensuite. » Travailler n’est plus une question de vocation, mais bien un tremplin vers autre chose, vers une liberté de temps et d’action. Comment pallier ce choc générationnel? « Dans mes activités quotidiennes, je parle avec des employeurs qui demandent deux choses : cette personne est-elle qualifiée pour effectuer le travail, et cette personne est-elle fiable dans la continuité? Apparemment, c’est sur le deuxième point que ça accroche souvent. Mais j’imagine que des ententes sont possibles », confie M. Therrien. Pour en revenir au programme Formations de courte durée pour des métiers de la construction, quelles ont été les réactions? La résistance s’organise comment? « Les syndicats ont mené différents moyens de pression et se sont retirés de différentes tables de négociation. Certains collègues universitaires en sont à rédiger des mémoires pour ensuite effectuer de la représentation. Jusqu’où cela se rendra-t-il? Qui les écoutera vraiment? Beaucoup de questions. Mais, si le secteur ne se bat pas pour ses opinions et ses droits, les choses ne bougeront certainement pas, confie M. Therrien. Le gouvernement gère en fonction de la majorité, on le sait. Les gros métiers : plomberie, menuiserie, électricité. Sur 160 000 travailleurs de l’industrie, on compte environ 1 300 installateurs. Donc, moins de 1 %. Les instances gouvernementales veulent-elles travailler sur ce ratio? Devra-t-on ramasser tous les 1 % pour former une masse plus importante? La réponse est oui. Car devant l’état actuel de la situation, qui voit de moins en moins de personnel qualifié, il ne peut que se produire deux choses : une hausse des problèmes en fonction de mauvaises installations et une montée importante des tarifs. Les clients qui désirent une installation professionnelle de qualité devront attendre que l’installateur fixe une date, qui peut se compter en semaines, en mois, et devront accepter les tarifs fixés par ce dernier en fonction de la rareté du service. » Il poursuit : « Pour le gouvernement, la solution officieuse tient probablement dans le fait d’utiliser les menuisiers pour installer les revêtements de sol. Les fonctionnaires ne comprennent pas que le métier de poseur implique des subtilités, subtilités qui, une fois perdues ou négligées, se transforment en problèmes majeurs sur le plan de la qualité de l’installation. C’est là où les manufacturiers se retrouvent lésés, car leurs produits ne peuvent trouver leur plein potentiel en termes de qualité ou en termes esthétiques. » LA TECHNOLOGIE EN RENFORT? La technologie nous surprenant chaque semaine par ses optimisations et nouveautés, la question mérite d’être posée : des équipements à la fine pointe peuvent-ils aider le poseur à travailler avec moins de personnel, à accomplir seul des tâches nécessitant autrefois des paires de mains supplémentaires? « Si par nouvelles technologies, on parle de produits récemment

VOL. 40 NO 1 12 VOL. 40 NO 1 13 DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE créés pour une installation plus simple, plus rapide et optimisée en termes de temps de séchage, elles existent et constituent une direction certaine pour les manufacturiers, qui constatent bien à quel point le déficit en main-d’œuvre qualifiée a des impact sur le marché, explique M. Therrien. Par contre, comme on le sait, si l’on parle de robotisation, c’est plus difficile, la pose étant un métier manuel. Il existe des outils qui contribuent au confort de l’installateur, notamment en matière de levage. Au chapitre des calculs, on recense des logiciels qui effectuent les calculs rapidement lorsqu’on insère un plan en PDF, par exemple. Sinon, des changements notables sont à observer depuis les dix dernières années, surtout en matière de santé et sécurité au travail. Pourrait-on en venir bientôt à utiliser un laser qui permettrait de repérer toutes les imperfections d’un plancher? Tout ça est certainement possible, mais l’intégration de ces solutions se décide souvent en fonction des critères de volume et de coût. Mettre au point de tels outils pour le Québec et le Canada en vaut-il la peine? Probablement pas. Pour les États-Unis? Possiblement. Ceux qui vont à l’exposition Surfaces de Las Vegas voient beaucoup de nouveautés technologiques, mais relativement peu d’acquisitions sont faites. » Toujours selon Benoît Therrien, les changements dans les techniques de travail découlant des nouveaux produits pourraient certainement avoir des effets positifs sur le métier. « On le constate avec les produits autonivelants en Europe, où un calcul systématique a été effectué : moins de temps, moins de personnel. Cela demande évidemment des changements à la tarification des horaires de travail. Ici, on est toujours dans la réparation de planchers à la main, à la truelle, à la spatule, ce qui demande probablement un plus grand effort pĥysique. » Pour Éric Morissette, « le ragréage à la truelle est propre au Québec et aux provinces maritimes. Si on regarde du côté des États-Unis, de l’Ontario et du reste du Canada, il s’agit d’une technique disparue. » VERS DES NORMES ET STANDARDS NORD-AMÉRICAINS Afin de contribuer à l’optimisation des méthodes et pratiques de l’industrie, la FQRS travaille de concert avec différents partenaires afin d’établir des normes d’installation standardisées à l’échelle nord-américaine. Éric Morissette à ce sujet : « L’idée est de déterminer des standards qui permettront des cotations plus précises, des spécifications optimisées pour les donneurs d’ouvrage, les manufacturiers, les architectes et les designers. Plusieurs associations canadiennes et américaines travaillent dans ce sens. » Un guide de devis est aussi annoncé du côté de la FQRS. « Ce document de quelques centaines de pages sera présenté au cours des prochaines semaines et constituera la référence en la matière », annonce M. Morissette, qui ajoute du même souffle qu’il sera utilisé dans les prochaines représentations de la Fédération auprès des différentes instances gouvernementales. FORMATIONS Les programmes Installation de revêtements souples, Carrelage et Parqueteurs sableurs (qui vise l’installation de revêtements en bois) sont des formations distinctes et séparées. Chacune offre plusieurs possibilités en termes d’aide financière et de services liés à Emploi Québec. La formation en continu, le perfectionnement, s’effectue à l’aide de séances ponctuelles, où certains fournisseurs permettent aux gens du métier de se familiariser avec leurs nouveaux produits. La CCQ offre aussi des formations. « Toutefois, il n’y a pas d’obligation de perfectionnement une fois devenu compagnon. Plusieurs manufacturiers et distributeurs le font, notamment grâce à des journées de formation. Mais, pour l’heure, il en revient souvent aux poseurs de trouver l’information. Plusieurs entrepreneurs ne voient malheureusement pas la formation comme un gain », note M. Therrien. Les poseuses et les poseurs de revêtements intérieurs, communément appelés « poseurs de tapis », installent différents revêtements de sol (tapis, vinyle, revêtements pour installations sportives, etc.). Ils utilisent des polisseuses, des aspirateurs, des mélangeurs à ciment pour préparer ou réparer les surfaces avant de procéder à l’installation. C’est un métier du secteur de la construction qui convient aux personnes qui aiment travailler en équipe. Un emploi comme poseur de revêtements intérieurs

VOL. 40 NO 1 14 VOL. 40 NO 1 15 DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE exige une bonne condition physique, des qualités de minutie, de précision et du perfectionnisme. Salaire moyen à l’entrée : 28,35 $ l’heure. DEP — INSTALLATION DE REVÊTEMENTS SOUPLES Comme on le sait, les poseurs de revêtements de sol se spécialisent dans l’installation de toutes sortes de matériaux. Ils travaillent seuls ou en équipe, chez des particuliers ou sur des chantiers commerciaux ou industriels. Selon le projet, ils reçoivent des directives verbales ou ils suivent des plans. Le programme d’études DEP — Installation de revêtements souples prépare la personne à l’exercice du métier de poseur de revêtements souples. Dans le cadre de leurs fonctions, les installateurs de revêtements souples effectuent la pose et la réparation de divers produits comprenant, entre autres, le tapis, le vinyle, les carreaux résilients en feuilles, les tapis amovibles (saisonniers) de même que les revêtements pour installations sportives. À noter : les poseurs de revêtements souples peuvent travailler dans les secteurs de la construction et hors construction, notamment dans les sous-secteurs résidentiel, commercial, institutionnel et industriel. Dans l’objectif de les préparer adéquatement à l’ensemble de ces tâches, la formation comprend les cours suivants : Pour être admis dans ce programme, il suffit de satisfaire à l’une des conditions suivantes : la personne est titulaire du diplôme d’études secondaires ou de son équivalent reconnu (ex. : attestation d’équivalence de niveau de scolarité) ou d’un diplôme d’études supérieures, comme le diplôme d’études collégiales ou le baccalauréat; OU la personne est âgée d’au moins 16 ans au 30 septembre de l’année scolaire au cours de laquelle elle commence sa formation et a obtenu les unités de 3e secondaire en langue d’enseignement, en langue seconde et en mathématique dans des programmes d’études établis par le ministre ou a réalisé des apprentissages reconnus comme étant équivalents; OU la personne est âgée d’au moins 18 ans au moment d’entreprendre sa formation et possède les préalables fonctionnels, soit la réussite du test de développement général ainsi que les préalables spécifiques, ou a réalisé des apprentissages reconnus comme étant équivalents. Une personne qui a atteint l’âge de 18 ans peut être admise à un programme d’études menant à un Diplôme d’études professionnelles (DEP) sur la base des préalables fonctionnels. Ces préalables fonctionnels, prescrits pour une personne qui a atteint l’âge de 18 ans à la date de début de fréquentation déclarée dans le programme d’études professionnelles sont : la réussite du test de développement général (TDG) et l’obtention et la réussite des épreuves relatives aux préalables spécifiques en langue d’enseignement et en mathématique, s’il y a lieu. DEP - CARRELAGE Le programme Carrelage permet d’acquérir les compétences nécessaires pour tailler, poser et réparer des surfaces de marbre, de granite, de granito préfabriqué, d’ardoise, de céramique vitrifiée ou émaillée ainsi que d’autres matériaux similaires ou de substitution. De plus, il permet à l’élève d’acquérir les compétences lui permettant de poser la base nécessaire à l’exécution de ces travaux, d’installer des bandes, des lattes et des ancrages métalliques, ainsi que de mettre en place, de finir et de réparer des planchers de granito. Ainsi, l’élève deviendra Les tableaux de ce dossier ont été tirés du site Internet : inforouteFTP.org

VOL. 40 NO 1 16 VOL. 40 NO 1 17 DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE polyvalent et efficace dans le domaine du carrelage et il réussira à s’intégrer harmonieusement au milieu scolaire et au marché du travail. Pour être admis dans ce programme, il suffit de satisfaire à l’une des conditions suivantes : la personne est titulaire d’un diplôme d’études secondaires ou de son équivalent reconnu (ex. : attestation d’équivalence de niveau de scolarité) ou d’un diplôme d’études supérieures, comme le diplôme d’études collégiales ou le baccalauréat; OU la personne est âgée d’au moins 16 ans au 30 septembre de l’année scolaire au cours de laquelle elle commence sa formation et a obtenu les unités de 3e secondaire en langue d’enseignement, en langue seconde et en mathématique dans des programmes d’études établis par le ministre ou a réalisé des apprentissages reconnus comme étant équivalents; OU la personne est âgée d’au moins 18 ans au moment d’entreprendre sa formation et possède les préalables fonctionnels, soit la réussite du test de développement général ainsi que les préalables spécifiques, ou a réalisé des apprentissages reconnus comme étant équivalents. PARQUETEURS-SABLEURS Voici ce que couvre le métier de parqueteur sableur, une spécialité inscrite dans le tronc commun du métier de charpentier menuisier. À noter : le terme parqueteur-sableur désigne toute personne qui, en vue d’assembler un parquet, de bois ou d’autres matériaux composites de substitution, prépare, assemble et pose les fourrures et le recouvrement du faux plancher. Il exécute les travaux de préparation mineure de la surface, il pose les isolants thermiques et sonores, il pose le parquet, notamment les lattes de bois et la parqueterie, incluant les moulures périphériques, et effectue le ponçage et la finition du parquet. LISTE DES ORGANISMES OFFRANT UN PROGRAMME DE POSE SUR LE TERRAIN Pour conclure ce dossier sur les installateurs, il importe de sonder quelques détaillants, question de connaître l’état des relations professionnelles qu’ils entretiennent au quotidien. Après la période de tourmente et de chaos que fut la pandémie, qu’en est-il actuellement de l’offre et de la demande? Les détaillants réussissent-ils à respecter les délais d’installation? Les équipes d’installateurs sont-ils majoritairement jeunes ou plutôt expérimentés? Observent-ils un grand roulement au sein des équipes? « En fait, de notre côté, nous avons eu pendant longtemps une équipe d’installation intégrée à l’entreprise. Mais, depuis cinq ans, nous ne fonctionnons qu’en mode de sous-traitance, justement en raison du roulement de personnel, explique Valérie Lebel, propriétaire de Flordeco Lévis. Nous travaillons alors avec plusieurs équipes, car elles ont chacune leur spécialité, notamment le revêtement souple, la céramique et le bois franc. » Elle poursuit : « On vit actuellement une période d’abondance en matière d’installateurs. Depuis le mois d’octobre 2023, on reçoit des CV, des offres de la part d’équipes qui étaient indisponibles pendant la pandémie », souligne Mme Lebel. Un point de vue que partage entièrement Josiane Lafleur, copropriétaire de Flordeco Couvre-planchers Belœil. « On n’a jamais vu ça, témoigne Mme Lafleur. Depuis le mois de janvier, on sent bien que l’activité de la construction neuve a chuté, car on reçoit des offres de la part d’équipes qui se présentent même en magasin et qui nous montrent des photos de projets réalisés. Appréciant ce contexte d’abondance, on fait tout ce qui est possible pour leur trouver des mandats à effectuer. On sent que les installateurs sont prêts à accepter de plus petits contrats qu’auparavant. » Cela dit, au quotidien, Mme Lebel dit travailler plus souvent qu’autrement avec des installateurs d’expérience, des gens qui ont souvent 40 ans de métier. Elle se dit un brin déroutée de voir que les jeunes ne tirent pas avantage d’une formation scolaire et d’un travail qui peut s’avérer aussi payant. « C’est certainement un travail très physique, mais un installateur s’en tire très bien financièrement, en travaillant à 85 $, voire 95 $ de l’heure, mais ce n’est pas un métier assez connu du public. De plus, j’aimerais souligner que mon fils a suivi la formation Carrelage en 2017 à l’École des métiers de la construction à Limoilou. Il y a surtout appris à travailler le terrazzo, un marché qui n’existe virtuellement plus au Québec. Ce n’est pas tout : personne ne leur a enseigné à installer de la céramique en format 24 po x 24 po ou 24 po x 48 po, les formats vedettes des dernières années. De plus, le nombre d’heures de compagnonnage ayant été revu, mon fils s’est retrouvé dans l’incapacité de se trouver un compagnon. Dans de telles conditions, le jeune n’est pas vraiment formé pour travailler de manière efficiente. Il fait autre chose aujourd’hui. La relève est déjà rare. Si on lui offre un tel contexte, pas étonnant qu’on en échappe », argue Mme Lebel. CONDITIONS D’ACCÈS À LA PROFESSION • Un diplôme d’études secondaires est habituellement exigé. • Un programme d’apprentissage de deux à trois ans ou plus de quatre ans d’expérience dans ce métier et certains cours dans l’installation de revêtements souples sont habituellement exigés pour être admissible à un certificat de qualification. • Le certificat de qualification des poseurs de revêtements souples est obligatoire au Québec et est offert, bien que facultatif, à Terre-Neuveet-Labrador, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, au Manitoba, en Alberta, en Colombie-Britannique, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. • Les poseurs de revêtements souples qualifiés peuvent obtenir la mention Sceau rouge après la réussite de l’examen interprovincial Sceau rouge. Renseignements supplémentaires • La mention Sceau rouge permet une mobilité interprovinciale. • L’expérience permet d’accéder à des postes de supervision. LA PEUR D’UN MÉTIER PHYSIQUE? Selon le syndicat FTQ-Construction section locale 2366, le métier de poseur de revêtement de sol est exigeant sur le plan physique (manutention de rouleaux très lourds, travail à genou prolongé, épandage de colle sur de grandes surfaces), mais aussi en matière de savoir-faire à développer. La pose exige de la précision et avec les matériaux résistants, le moindre petit défaut se voit. De plus, les poseurs doivent composer avec des conditions de travail parfois difficiles (chaleur, aires de circulation déficientes, contraintes de temps en fin de chantier). De plus, les risques de développer des problèmes musculo-squelettiques aux genoux, au dos, aux épaules, aux mains, aux poignets et aux chevilles sont élevés. Serait-ce là une des grandes raisons expliquant le manque de relève?

VOL. 40 NO 1 18 VOL. 40 NO 1 19 cliquez sur le CHRONIQUE CENTURA DIPLÔMÉE EN DESIGN D’INTÉRIEUR, KARLA SEPULVEDA EST COORDINATRICE MARKETING CHEZ CENTURA DEPUIS MAINTENANT 10 ANS. PENDANT SES ÉTUDES, ELLE PLONGE DANS LE MONDE DES REVÊTEMENTS DE SOL À TITRE DE CONSEILLÈRE, POUR ENSUITE POURSUIVRE SA CARRIÈRE COMME DESIGNER ET CHARGÉE DE PROJETS. ELLE FERA FINALEMENT UN RETOUR DANS L’INDUSTRIE POUR SE JOINDRE À L’ÉQUIPE DE CENTURA DANS LE SERVICE DE MARKETING. CURIEUSE DE NATURE ET PASSIONNÉE DU DESIGN, KARLA A ACQUIS UNE VASTE EXPERTISE DU DOMAINE TOUT EN ALLIANT SES COMPÉTENCES TECHNIQUES ET CONCEPTUELLES. Les courbes sont toujours au cœur des tendances de cette année. On les voit dans l’architecture, l’ébénisterie, le mobilier, les éléments de plomberie, l’éclairage et même dans le carrelage. L’intégration de ces reliefs courbés se fait ainsi de manière subtile pour un résultat harmonieux et équilibré. Ces formes organiques ont une capacité à créer des environnements chaleureux et accueillants. Dans les carreaux pour les murs, cette tendance se traduit par des finis qui ont des rainures arrondies, des effets de listello en demi-cercle ou des jeux de reliefs qui apportent du dynamisme grâce aux jeux d’ombres et de lumières qu’elles exploitent. En 2024, la tendance est aussi à la combinaison de carreaux mats et brillants de la même couleur. VOICI 5 COLLECTIONS INSPIRÉES DES EFFETS COURBÉS, ARRONDIS ET TRIDIMENSIONNELS DE CETTE ANNÉE Une de nos collections coup de cœur pour 2024, VIBES, est le parfait exemple de cette tendance des reliefs qui donnent du mouvement aux espaces. Cette collection offre une multitude de possibilités d’installation avec ses six couleurs et ses finis lustrés et mats. Les carreaux FOLD se démarquent par un délicat effet de listel arrondi au centre du carreau. Le fini PEAK propose un carreau courbé qui crée un rythme sinueux sur toute la surface. Les finis plats viennent complémenter les deux finis courbés et donne aux concepteurs la possibilité de mélanger tous les carreaux de la colletion pour explorer de manière dynamique la spatialité, la modularité et la répétition. Les carreaux de 2 po x 8 po de notre collection COSTA NOVA sont offerts en 15 couleurs chatoyantes, lustrées ou mates, formant ainsi une série simple et élégante. Pour compléter cette collection, des carreaux en relief rappelant les vagues de la mer nommés Onda ainsi que les formes pointues et colorées des habitations des stations balnéaires européennes appelés Paia ont été ajoutés. Cette collection simple et élégante est inspirée par l’esprit côtier, mais offre une grande polyvalence avec des finitions raffinées, permettant ainsi de créer des designs uniques qui ne passeront pas inaperçus. 2024, UNE ANNÉE TOUTE EN COURBES ET EN RELIEFS Bientôt offerte, la collection FACES repousse les limites de la conception. Comme les visages de différents visages des paysages terrestres, Faces se décline dans les reliefs Coast, Dune, Valley et Hill. Ses différentes facettes s’harmonisent aussi avec les teintes terreuses de la collection. Elle défie les limites de la linéarité avec des formes non conventionnelles qui capturent ce que les ombres et la lumière pour donner une autre dimension aux espaces. Un jeu de couleurs, de finitions et de combinaisons : le mot d’ordre est la créativité. UP va au-delà du concept de revêtement neutre et purement fonctionnel, en créant des surfaces à l’effet esthétique percutant et audacieux. En alliant style et polyvalence, cette ligne transforme les surfaces en d’authentiques œuvres d’art façonnées par la lumière, donnant ainsi une essence à chaque espace. Le petit format à la surface structurée devient un protagoniste apportant de la profondeur aux intérieurs. UP ajoute un élément de volume et tridimensionnalité à la céramique, créant ainsi un effet visuel captivant et surprenant. Cette collection représente une nouvelle façon d’envisager la céramique, allant au-delà du simple revêtement, pour devenir le centre même de la conceptualisation. Évoquant un périple à travers les paysages pittoresques de l’Europe du Nord, JOURNEY incarne la quintessence de toutes les caractéristiques définissant des espaces accueillants et naturels. À travers une palette de couleurs, des surfaces soigneusement élaborées et des dimensions réfléchies, ce concept reflète le raffinement contemporain en design d’intérieur. Son fini Flute est particulièrement intéressant par son relief ondulé qui apporte de la profondeur aux surfaces murales. Cette année se caractérise ainsi par une prédominance de courbes et reliefs. L’intégration subtile de ces éléments courbés vise à créer des environnements chaleureux et accueillants en offrant des designs uniques, élégants et captivants qui repoussent les limites de la conception du design et de la perception de la céramique. VIBES COSTA NOVA FACES

VOL. 40 NO 1 20 VOL. 40 NO 1 21 CHRONIQUE CENTURA UP JOURNEY

VOL. 40 NO 1 22 VOL. 40 NO 1 23 CONGRÈS FLORDECO L’année 2023 fut une année marquante pour Flordeco; 15 ans, ce n’est pas rien! Bannière québécoise composée de plus de 70 membres et affiliés dans l’Est du Canada, elle ne cesse de se développer. Flordeco, c’est beaucoup plus que des planchers, nous désirons d’abord et avant tout nous positionner comme étant les experts en couvre-planchers et décoration. La force de notre bannière réside dans un réseau de détaillants qualifiés partageant une passion commune pour leur domaine. La vaste sélection de produits, la qualité de ceux-ci ainsi que nos prix compétitifs sont les éléments distinctifs de notre bannière. Nous sommes une compagnie ayant à cœur les besoins de nos membres et désirons entretenir de belles relations avec nos fournisseurs! Les 10 et 11 novembre derniers se déroulait le 15e congrès annuel Flordeco. C’est au magnifique hôtel l’Estérel que la bannière a accueilli plus de 275 invités. Pour l’occasion, membres Flordeco ainsi que membres affiliés se sont réunis pour échanger avec des experts sur les domaines du couvre-plancher et de la décoration. Année après année, l’exposition de deux jours par les fournisseurs demeure l’élément clé de la fin de semaine! Cette exposition est mise en place afin d’informer les marchands ainsi que nos membres affiliés des nouveautés, nouvelles technologies et les nouvelles tendances du domaine. De cette façon, nos marchands peuvent bien commencer l’année et ainsi offrir de meilleurs conseils et un meilleur service à la clientèle. Une fois le salon d’exposition terminé, nos marchands se sont réunis, permettant aux membres de la bannière d’échanger et de discuter au sujet des opportunités et des enjeux des domaines du couvre-plancher et de la décoration. Encore une fois cette année, nous avons utilisé cette merveilleuse fin de semaine pour récolter des dons pour Opération Enfant Soleil, fondation qui nous tient à cœur! Nous avons mis en place un tirage mettant en vedette plusieurs prix intéressants : FLORDECO : BEAUCOUP PLUS QUE DES PLANCHERS une nuitée à l’Estérel, des billets pour le Canadien, un foulard Louis Vuitton et une généreuse carte-cadeau Loue La vie. Les billets de tirage ont été vendus tout au long de la fin de semaine et nous avons tiré au sort les heureux gagnants lors de la dernière soirée. Ce ne serait pas un congrès Flordeco sans une soirée gala et, encore une fois cette année, Flordeco a organisé une superbe soirée pour remercier ses membres et fournisseurs. Remise de trophées, tirage et spectacle étaient au menu. Surface imports l’emporta cette année dans la catégorie « Meilleur service à la clientèle », Distributions BMB remporta le trophée « Meilleure sélection de produits », Centura retourna à la maison avec le trophée « Meilleur système d’approvisionnement », Biyork fut le gagnant de la catégorie « Meilleure progression » et Ceratec Surfaces emporta le trophée « Produits innovants ». En ce qui a trait à nos marchands, le trophée du marchand de l’année fut décerné à Flordeco couvre-planchers Belœil. Pour une seconde année, Flordeco a attribué un prix pour le meilleur membre affilié de l’année, et c’est Beaulieu Décor qui l’emporta dans cette catégorie. Enfin, c’est au gré de la musique rock du groupe The Vinyls que les 275 invités présents ont dansé et chanté jusqu’à tard dans la soirée. Merci infiniment à tous nos membres et fournisseurs pour leur participation, vous avez fait de cet évènement un franc succès. Nous remercions grandement tous nos commanditaires! Meilleur service à la clientèle — Surface Imports. Marchand de l’année — Flordeco Couvre-plancher Belœil. Meilleur système d’approvisionnement — Centura. Meilleure sélection de produits — Distributions BMB.

VOL. 40 NO 1 24 VOL. 40 NO 1 25 Après les honneurs, c’est la fête. Produits innovants — Ceratec Surfaces. CONGRÈS FLORDECO Meilleur affilié de l’année — Beaulieu Décor. Meilleure progression — Biyork.

VOL. 40 NO 1 26 VOL. 40 NO 1 27 KALI PHARAND TRAVAILLE AU SEIN DU SERVICE RÉSEAU TECHNIQUE INTERNATIONAL (ITN) POUR SCHLUTER SYSTEMS AU SIÈGE NORD-AMÉRICAIN DE PLATTSBURGH, NY. KALI SE CONCENTRE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, LES NORMES ET LES CERTIFICATIONS, ET SUR LA MANIÈRE DONT CHACUN DE CES ÉLÉMENTS EST LIÉ AUX PRODUITS DE L’ENTREPRISE. DANS SA VIE PRIVÉE, KALI MARIÉE À DANNY ET LA MÈRE DE SES DEUX FILLES, AVREE ET HENLEY. ENSEMBLE, ILS AIMENT LE HOCKEY ET D’AUTRES ÉVÉNEMENTS SPORTIFS, LA MUSIQUE JOUÉE EN DIRECT, LES SOIRÉES CINÉMA, LA DANSE ET LE CAMPING. POUR PLUS D’INFORMATIONS SUR CE SUJET, VOUS POUVEZ NOUS CONTACTER EN UTILISANT LES COORDONNÉES À L’ADRESSE WWW.SCHLUTER.COM. L’avènement de la plomberie intérieure a entraîné son lot de problèmes d’étanchéité dans les salles de bains et les douches. Comme ces zones sont exposées à l’humidité de façon quotidienne et répétitive, il faut déterminer le type de système d’étanchéité qui leur convient avant d’y entreprendre un projet. Et pour ce faire, il faut connaître les différentes méthodes d’imperméabilisation. Trois des méthodes d’imperméabilisation les plus courantes pour les zones intérieures humides comprennent les produits d’étanchéité à base de ciment, les membranes d’étanchéité liquides et les membranes d’étanchéité en feuilles. Bien que tous ces produits puissent former des barrières imperméables lorsqu’ils sont bien installés, chacun est différent des autres à plusieurs égards. Dans cet article, nous allons vous présenter plus en détail ces trois techniques d’imperméabilisation afin de vous aider à déterminer celle qui est la mieux adaptée à votre prochaine application en zone humide. Les récentes mises à jour relatives aux normes d’étanchéité permettent désormais de préciser deux types d’étanchéité. La norme existante ANSI A118.10 ne fait pas de distinction entre les produits liquides et en feuilles. Toutefois, à compter de 2024, les spécificateurs pourront utiliser des désignations précises pour indiquer si des membranes d’étanchéité liquides (A118.10 L) ou en feuilles (A118.10 S) doivent être utilisées. Il est également possible d’ajouter un indice « v » pour les produits qui présentent un indice de perméabilité inférieur à 0,5 perm et qui sont installés conformément aux instructions du fabricant. Enfin, ces produits conviennent à l’imperméabilisation des douches vapeur, qui exigent un rendement supplémentaire. PRODUITS D’IMPERMÉABILISATION À BASE DE CIMENT L’imperméabilisation à base de ciment consiste à appliquer une fine couche de mélange de ciment imperméable sur des zones qui seront exposées à l’humidité. Cette méthode est fréquemment utilisée pour les applications extérieures et elle convient aussi aux applications intérieures. Le mélange de ciment est apDES DOUCHES À L’ABRI DES FUITES CHRONIQUE SCHLUTER pliqué sur le substrat solide à l’aide d’un pinceau à manche long ou d’un rouleau. Il est aussi possible d’utiliser une truelle plate. Avantages – Ce type de produit d’imperméabilisation se trouve facilement et est économique, ce qui en fait une solution pratique pour les installateurs. Parmi les autres raisons expliquant la popularité de ce produit, mentionnons qu’il est facile à mélanger et à appliquer avec les outils qu’un installateur a déjà sous la main. La plupart des mélanges d’imperméabilisation spécialisés à base de ciment comprennent un additif acrylique pour renforcer l’adhérence et améliorer le rendement pour les applications qui l’exigent, comme les murs. Inconvénients – Certains aspects sont à prendre en compte avant d’opter pour cette méthode. S’il y a des fissures ou des joints dans le substrat, la couche de ciment n’offrira pas une protection imperméable à ces endroits. Il faut donc s’assurer de sceller toutes les imperfections avant l’installation. Par ailleurs, une fois que le ciment est sec, il présente peu ou pas de souplesse. Toute fissure qui apparaîtra dans le substrat ou le revêtement de ciment compromettra l’étanchéité de l’assemblage. Il est par ailleurs difficile de déterminer l’épaisseur finie de la couche d’étanchéité, car ce type de produit est opaque. Enfin, les restes de mélange inutilisés doivent être mis au rebut; ils ne peuvent pas être conservés pour une utilisation ultérieure. MEMBRANES D’ÉTANCHÉITÉ LIQUIDES Les membranes d’étanchéité liquides consistent en un mélange liquide qui s’applique au rouleau ou au pinceau sur les zones concernées, à l’intérieur comme à l’extérieur. Il existe deux types de mélanges liquides : les mélanges élastomères et les mélanges acryliques. Avantages – Il s’agit d’une méthode économique et les matériaux sont faciles à trouver. Les revêtements à base d’élastomères offrent une plus grande souplesse, tandis que les revêtements à base d’acrylique sont utilisés dans les zones où une résistance accrue est requise. L’application de ce type de produit d’étanchéité s’effectue généralement assez rapidement. Inconvénients – Il faut faire particulièrement attention aux différences d’épaisseur, qui peuvent augmenter le temps de séchage après l’application; les couches doivent être appliquées uniformément pour que cette méthode soit efficace. Toute bulle ou application sur une saillie dentelée ou tranchante peut compromettre l’imperméabilisation. Aussi, la plupart des membranes d’étanchéité liquides doivent présenter une épaisseur minimale à l’application pour que la couche d’étanchéité fonctionne comme prévu. Il est difficile de répondre à ces exigences sans utiliser un outil de mesure de couche humide – un outil qui ne se trouve généralement pas dans la boîte à outils des installateurs. En outre, les membranes liquides ont une durée de vie limitée une fois mélangées, et tout mélange inutilisé doit être mis au rebut une fois l’installation terminée. Enfin, les membranes d’étanchéité liquides ne sont généralement pas stables lorsqu’elles sont exposées au gel et au dégel; il faut donc veiller à les maintenir au-dessus des températures de congélation. MEMBRANES D’ÉTANCHÉITÉ EN FEUILLES Les membranes d’étanchéité en feuilles sont le dernier type de méthode dont nous parlerons dans cet article. Ce type de produit se présente sous forme de bandes pour les joints et les raccords, de rouleaux de membrane pour les murs et les sols, et de pièces de coin pour les joints dans les angles intérieurs et extérieurs. Les membranes et les bandes sont vendues en rouleaux de différentes tailles adaptées aux besoins d’installation, et elles peuvent être découpées. Les feuilles ou les bandes sont appliquées à l’aide d’un ciment-colle. La consistance du mortier dépend du type d’application, ainsi que du substrat ou du support solide utilisé (ciment, cloison sèche, panneau en mousse). Des truelles dentelées de taille appropriée existes pour ces divers types d’utilisations et permettent une application précise. En règle générale, un chevauchement de 2 po est requis sur tous les raccords pour que la membrane fonctionne comme prévu et forme une couche étanche. Des feuilles de membrane complètes peuvent être appliquées sur les murs adjacents à un assemblage, et tous les passages de tuyaux peuvent être découpés lors de l’ajustement à sec de la membrane sur le substrat ou le support solide. Tous les accessoires qui pénètrent dans la surface sur laquelle la membrane est appliquée doivent être traités avec un produit d’étanchéité approprié afin de former une barrière étanche avec la membrane. Des collerettes spécialisées sont également offertes pour sceller les passages de tuyaux, par exemple pour les pommes de douche et les valves de mélange. Avantages – Tout comme les deux autres types de produits présentés précédemment, les membranes d’étanchéité en feuilles sont généralement faciles à trouver en magasin, elles sont

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