VOL. 40 NO 1 12 VOL. 40 NO 1 13 DOSSIER MAIN-D’ŒUVRE créés pour une installation plus simple, plus rapide et optimisée en termes de temps de séchage, elles existent et constituent une direction certaine pour les manufacturiers, qui constatent bien à quel point le déficit en main-d’œuvre qualifiée a des impact sur le marché, explique M. Therrien. Par contre, comme on le sait, si l’on parle de robotisation, c’est plus difficile, la pose étant un métier manuel. Il existe des outils qui contribuent au confort de l’installateur, notamment en matière de levage. Au chapitre des calculs, on recense des logiciels qui effectuent les calculs rapidement lorsqu’on insère un plan en PDF, par exemple. Sinon, des changements notables sont à observer depuis les dix dernières années, surtout en matière de santé et sécurité au travail. Pourrait-on en venir bientôt à utiliser un laser qui permettrait de repérer toutes les imperfections d’un plancher? Tout ça est certainement possible, mais l’intégration de ces solutions se décide souvent en fonction des critères de volume et de coût. Mettre au point de tels outils pour le Québec et le Canada en vaut-il la peine? Probablement pas. Pour les États-Unis? Possiblement. Ceux qui vont à l’exposition Surfaces de Las Vegas voient beaucoup de nouveautés technologiques, mais relativement peu d’acquisitions sont faites. » Toujours selon Benoît Therrien, les changements dans les techniques de travail découlant des nouveaux produits pourraient certainement avoir des effets positifs sur le métier. « On le constate avec les produits autonivelants en Europe, où un calcul systématique a été effectué : moins de temps, moins de personnel. Cela demande évidemment des changements à la tarification des horaires de travail. Ici, on est toujours dans la réparation de planchers à la main, à la truelle, à la spatule, ce qui demande probablement un plus grand effort pĥysique. » Pour Éric Morissette, « le ragréage à la truelle est propre au Québec et aux provinces maritimes. Si on regarde du côté des États-Unis, de l’Ontario et du reste du Canada, il s’agit d’une technique disparue. » VERS DES NORMES ET STANDARDS NORD-AMÉRICAINS Afin de contribuer à l’optimisation des méthodes et pratiques de l’industrie, la FQRS travaille de concert avec différents partenaires afin d’établir des normes d’installation standardisées à l’échelle nord-américaine. Éric Morissette à ce sujet : « L’idée est de déterminer des standards qui permettront des cotations plus précises, des spécifications optimisées pour les donneurs d’ouvrage, les manufacturiers, les architectes et les designers. Plusieurs associations canadiennes et américaines travaillent dans ce sens. » Un guide de devis est aussi annoncé du côté de la FQRS. « Ce document de quelques centaines de pages sera présenté au cours des prochaines semaines et constituera la référence en la matière », annonce M. Morissette, qui ajoute du même souffle qu’il sera utilisé dans les prochaines représentations de la Fédération auprès des différentes instances gouvernementales. FORMATIONS Les programmes Installation de revêtements souples, Carrelage et Parqueteurs sableurs (qui vise l’installation de revêtements en bois) sont des formations distinctes et séparées. Chacune offre plusieurs possibilités en termes d’aide financière et de services liés à Emploi Québec. La formation en continu, le perfectionnement, s’effectue à l’aide de séances ponctuelles, où certains fournisseurs permettent aux gens du métier de se familiariser avec leurs nouveaux produits. La CCQ offre aussi des formations. « Toutefois, il n’y a pas d’obligation de perfectionnement une fois devenu compagnon. Plusieurs manufacturiers et distributeurs le font, notamment grâce à des journées de formation. Mais, pour l’heure, il en revient souvent aux poseurs de trouver l’information. Plusieurs entrepreneurs ne voient malheureusement pas la formation comme un gain », note M. Therrien. Les poseuses et les poseurs de revêtements intérieurs, communément appelés « poseurs de tapis », installent différents revêtements de sol (tapis, vinyle, revêtements pour installations sportives, etc.). Ils utilisent des polisseuses, des aspirateurs, des mélangeurs à ciment pour préparer ou réparer les surfaces avant de procéder à l’installation. C’est un métier du secteur de la construction qui convient aux personnes qui aiment travailler en équipe. Un emploi comme poseur de revêtements intérieurs
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