Magazine Surface Vol. 39 No 3

VOL. 39 NO 3 34 DÉTENTEUR D’UN MBA POUR CADRES DE L’UNIVERSITÉ CONCORDIA, ALAIN FORTIER A ÉGALEMENT FAIT DES ÉTUDES DE DEUXIÈME CYCLE EN AFFAIRES ÉLECTRONIQUES ET MARKETING SUR LES NOUVEAUX MÉDIAS À L’UNIVERSITÉ LAVAL ET EN ADMINISTRATION DES AFFAIRES DE FSA DE L’UNIVERSITÉ LAVAL. DEPUIS PLUS DE 25 ANS, IL TRAVAILLE EN STRATÉGIE D’ENTREPRISE ET PERFORMANCE ORGANISATIONNELLE, ENTRE AUTRES DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL ET LE SECTEUR PUBLIC. ALAIN EST PRÉSENTEMENT CHARGÉ D’ENSEIGNEMENT À TEMPS PLEIN AU DÉPARTEMENT DE SYSTÈMES D’INFORMATION ORGANISATIONNELS DE L’UNIVERSITÉ LAVAL. L’émergence de l’intelligence artificielle générative, telle que ChatGPT, provoque une réaction mêlée d’enthousiasme et de préoccupation parmi les employés, qui s’interrogent sur les implications pour leur travail1. Selon un sondage réalisé par le Boston Consulting Group, plus de 85 % des employés pensent qu’une formation est nécessaire pour s’adapter à l’IA, mais seulement moins de 15 % en ont bénéficié à ce jour. Pour aborder cette transition, les entreprises mettent en œuvre différentes stratégies de formation. À titre d’exemple, PricewaterhouseCoopers a instauré une formation obligatoire sur l’IA générative pour tout son personnel aux États-Unis. En parallèle, des sociétés comme Booz Allen Hamilton proposent des formations sur une base volontaire, alors que Coursera incite ses employés à s’engager activement avec la technologie le plus tôt possible. Il devient évident que pour une transformation organisationnelle réussie, une stratégie mixte est nécessaire, engageant tant la direction que les employés, pour une adaptation optimale à cette avancée technologique. UN DÉVELOPPEMENT DES OUTILS D’IA GÉNÉRATIVE SUR FONDS DE SCANDALE Le partenariat entre OpenAI, connue pour ses avancées en intelligence artificielle, dont ChatGPT, et Sama, une entreprise d’externalisation, s’est terminé dans la controverse à cause des conditions de travail des employés de Sama au Kenya2. Ces employés, responsables de l’étiquetage des données pour OpenAI, étaient rémunérés à un taux horaire bien inférieur à ce que Sama recevait d’OpenAI. Ils étaient également tenus de travailler sur des contenus explicites, voire violents et sexuels, incluant des images potentiellement illégales. Malgré des déclarations des porte-parole des deux entreprises affirmant leur préoccupation pour le bien-être mental de leurs employés, l’éthique du travail accompli a suscité des questions. La collaboration entre Sama et OpenAI s’est effondrée lorsque Sama a reçu des directives d’OpenAI sur le marquage de contenus illégaux. À la suite d’une enquête menée par TIME, qui a également examiné des activités similaires de Sama pour Meta (anciennement Facebook), la société a décidé de mettre un terme à tous ses projets en rapport avec la modération de contenu et le traitement du langage naturel, ce qui a conduit à la suppression de plusieurs postes. Cet épisode met en lumière les dilemmes éthiques complexes associés à l’utilisation de main-d’œuvre humaine dans le développement des systèmes d’intelligence artificielle. UNE POLITIQUE D’ENTREPRISE CONTRE L’UTILISATION DE CHATGPT : FREIN À LA PRODUCTIVITÉ? Dans un article publié en juillet par le Washington Post, les auteurs abordent les défis et les opportunités associés à l’intégration d’outils d’intelligence artificielle générative, tels que ChatGPT, dans les milieux professionnels3. Un chercheur CHATGPT DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL : QUEL EST L’ÉQUILIBRE ENTRE PRODUCTIVITÉ ACCRUE, ÉTHIQUE ET SÉCURITÉ DES INFORMATIONS? COMMERCE DE DÉTAIL

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