Magazine Surface Vol. 39 No 2

VOL. 39 NO 2 9 analyse, l’ASCER a évalué l’industrie de la céramique sur cinq aspects fondamentaux : 1) Les caractéristiques intrinsèques du matériau; 2) Le cycle de carbone des carreaux de céramique et l’analyse du cycle de vie de ce matériau par rapport à d’autres types de revêtements de sol; 3) La contribution des carreaux de céramique aux programmes de construction durable; 4) La position des carreaux de céramique dans les programmes de certification des produits; 5) L’alignement de l’industrie espagnole des carreaux de céramique sur les objectifs de développement durable de 2030. L’Union européenne désire être neutre sur le plan climatique d’ici 2050 et l’un de ses premiers objectifs pour y parvenir est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030. L’industrie de la céramique s’efforce depuis des décennies de réduire l’impact environnemental de ses produits. Au cours de cette période, elle est parvenue à réduire les émissions de CO2 par mètres carrés produit de 60 % par rapport à celles émises par le secteur dans les années 1980, et les émissions totales de CO2 de 24 % par rapport aux années 1990. Tous ces progrès ont été rendus possibles grâce aux mesures d’efficacité énergétique mises en œuvre par le secteur. Pour atteindre les objectifs de l’Union européenne, il sera nécessaire à l’avenir d’aligner la production sur l’utilisation de carburants 100 % renouvelables. UN EXEMPLE À SUIVRE Argenta Cerámica, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de carreaux de mur et de sol pour l’architecture et la décoration d’intérieur, a lancé un ambitieux projet d’autoconsommation photovoltaïque dans ses cinq usines pour générer de l’énergie propre et non fossile. Dans sa stratégie énergétique et environnementale, l’entreprise de fabrication de carreaux prévoyait d’installer 19,2 MWc de puissance de pointe avec une capacité de production annuelle de 26 727 MWh. Elle franchit désormais une étape en confirmant l’objectif et en ajoutant des raccordements jusqu’à 15 MWc en exploitation. Avec cette centrale de production d’énergie photovoltaïque répartie sur ses cinq usines, le céramiste réduira de 6 922 tonnes d’émissions indirectes de CO2 par an, contribuant ainsi de manière majeure à la décarbonisation de l’environnement. De plus, avec cette nouvelle installation de production verte, Argenta couvrira 26 % de sa consommation d’électricité et réduira ses coûts d’électricité de 29 %. L’ensemble des centrales de production d’énergie solaire occupera une surface totale de 92 020 m2 couverts de panneaux solaires photovoltaïques. Il y aura 35 218 modules répartis entre ses installations de fabrication. Il s’agit d’un engagement ambitieux dans un modèle industriel de réduction des émissions de CO2 et de l’empreinte carbone, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de réduction des coûts de production pour gagner en compétitivité. Le développement de ce projet solaire s’inscrit dans la politique d’amélioration environnementale que l’entreprise met en place à travers d’autres actions telles que la récupération de la chaleur des fours, le réinvestissement constant dans les technologies les plus récentes et les plus efficaces, ainsi que le recyclage des eaux usées et des boues céramiques. L'usine Argenta Cerámica avec sa toiture entièrement recouverte de cellules photovoltaïques.

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