VOL. 39 NO 2 39 Plusieurs sites et agences se proposent à titre de facilitateurs dans le processus. On note, entre de nombreux autres, Simonsense, qui explique exactement comment commander directement d’une usine chinoise et assurer le transport, et plus près de nous, Chine Vision (chinevision.com), basée à Témiscouata-sur-le-Lac et inscrite sur le site de manufacturier. quebec. Sur son site, on peut lire : « Chine Vision accompagne les manufacturiers canadiens à développer des relations d’affaires en Chine, en s’approvisionnant directement avec le fournisseur chinois. Cela permet d’éviter des intermédiaires, tels que des distributeurs. Nous offrons des services de recherches de nouveaux fournisseurs (Sourcing), de contrôle de qualité de la marchandise, d’audits, de visites d’usines, etc. Notre grande force, c’est notre équipe sur le terrain. Nous avons trois experts en Chine (Shanghai, Pékin et Guangzhou) ainsi que des experts au Canada. » Celle qui nous intéressera davantage dans ce dossier se nomme Biyork, active depuis 2004 sur les marchés américain et européen. Son site affiche ceci : « Biyork est devenu un acteur majeur dans l’industrie de la fabrication de revêtements de sol, avec un total de neuf usines de fabrication. De la fabrication à la distribution, Biyork est devenu l’un des plus grands acteurs intégrés verticalement sur le marché aujourd’hui et a établi une empreinte mondiale dans sept pays sur quatre continents. » Bien que les entreprises ayant des liens d’affaires avec celle-ci connaissent son bureau de Toronto, la compagnie donne plutôt une adresse de Markham comme siège social. Ses entrepôts sont installés à Mississauga. C’est depuis ces aires qu’elle livre ses trois catégories de produits phares : le bois d’ingénierie, le vinyle hydrorésistant et les stratifiés hydrorésistants. La compagnie jouit d’une bonne réputation. En se dotant de représentants issus du secteur du détail spécialisé parlant le français et/ou l’anglais, et d’entrepôts en sol ontarien, Biyork agit exactement comme un distributeur canadien, sans en être un. Ce qui ne va pas sans créer des vagues auprès des joueurs de l’industrie, soient-ils détaillants ou distributeurs. LE POINT DE VUE DES DISTRIBUTEURS Invité à commenter la situation, Alain Lippé, gérant des ventes pour Quality Craft, a eu ces quelques mots : « Importer de la Chine fait partie de l’ADN de Quality Craft qui, depuis près de 40 ans, a pour pratique d’acheter directement du fabricant. L’entreprise fait partie d’un holding chinois qui investit dans notre entreprise. La philosophie actuelle de nos partenaires veut que lorsque le travail est bien fait et que les résultats sont là, il n’y a pas de réflexe de s’adresser directement à nos clients, explique M. Lippé. Mais, pour d’autres, importer relève de l’improvisation. Certaines grandes entreprises du secteur du détail ont décidé, après avoir fait le tour des salons commerciaux, de se lancer dans l’importation directe depuis la manufacture chinoise, sans intermédiaire, sans cette expertise pointue. C’est souvent là où les problèmes commencent pour des compagnies qui se spécialisent dans la vente et le service conseil au client, et non dans le commerce international, surtout avec la Chine. La génétique d’un Walmart, d’un Costco ou d’un Déco Surface n’est pas la même. Walmart, par exemple, ne veut pas créer un service d’importation internationale à l’interne. La bannière mise davantage sur ses partenaires spécialisés qui, eux, ont les infrastructures, ressources, recours et réputation pour assurer les opérations. Vous savez, la notion de qualité entre l’Amérique et l’Asie n’est pas toujours la même… »
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