VOL. 38 NO 3 26 VOL. 38 NO 3 27 NO S D E RN I È R E S SA L U TAT I ON S À R I CHARD BO L DU C D É C È S « J’ai connu Richard Bolduc au début des années 1995 alors qu’il cherchait un nouveau collaborateur pouvant l’aider à produire le magazine Surface. Richard avait hérité du magazine qu’il a fondé en 1984 au moment où il était directeur général de l’Institut des couvres-sol du Québec. À l’époque, le magazine était publié huit fois par année », raconte Marcel Soucy, éditeur actuel du magazine. Nous avons demandé à son bon ami Normand Joly de nous brosser un portrait de Richard. Ceux qui ont connu Richard savent qu’il était un homme d’action, qui a toujours déployé énergie et efforts pour assurer le succès des entreprises pour lesquelles il a travaillé. Je pense, en particulier, aux entreprise de l’industrie des revêtements de sol, où il a touché à toutes les spécialités : normes, spécifications, vente au détail et commerciale et installations. C’était l’époque où le linoléum était maître au Québec, jusqu’à ce que les tapis devinrent l’orgueil des propriétaires de bungalow. Il a débuté en 1964 comme représentant des ventes chez Harding Carpets, un important fabricant de tapis ontarien et chef de file de cette industrie. Richard a contribué à l’implantation d’un centre de distribution Harding Carpets et il y a travaillé deux ans. En 1966, il est passé à un autre gros joueur dans le domaine du tapis : Tapis Celanese. D’abord représentant des ventes, il a ensuite été attiré à la commercialistion, au marketing et à la publicité. En 1972, ne reculant devant aucun obstacle tenant mordicus à ses idées, il décide de participer au salon annuel des couvre-planchers qui se déroulait à Toronto. Cette exposition était jumelée avec celle de l’industrie de la ferronnerie. Pour l’occasion, il a fait construire un stand qui gagna le premier prix poour le stand le plus original de l’expositon. Richard n’était jamais à court d’idées. Il fit construire un stand à deux étages, une véritable maison avec toiture et escalier extérieur de style espagnol pour faire la promotion des tapis de Celanese. L’entreprise en avait profité pour faire le lancement de nouveaux tapis fabriqués avec la fibre Fortrel par Celanese. Ce gros projet à coûté 25 000 $ à l’entreprise pour une semaine d’expositon, mais les retombées ont duré des années. Son travail l’a amené à voyager un peu partout dans le monde. Déjà, dans les années 1970, il croyait à la mondialisation des marchés et il s’assurait que la compagnie pour laquelle il travaillait en faisait partie. Les projets d’envergure ne lui faisaient pas peur. À titre de directeur de la commercialisation et de la publicité chez Domco (Dominion Oilcloth), il s’assura que la compagnie participe aux salons d’Australie, de Las Vegas, de Chicago et de Montréal. Il y avait effectivement une exposition de couvre-planchers à la Place Bonaventure à cette époque. Richard a d’ailleurs été l’un des pionniers dans l’organisation de salons commerciaux pour grand public au Québec. Et ce, bien avant l’arrivée du Salont national de l’habitation et d’Expo habitat. À cette ’époque, il n’existait pratiquement que le Salon du Sportsman au Palais du commerce et, par la suite, le Salon du ski à la Place Bonaventure. Richard a organisé le Salon des couvres-planchers au Forum de Montréal. Le show — comme on disait à l’époque — était réservé aux professionnels de l’industrie les cinq premiers jours, et il ouvrait les portes au grand public les deux jours suivants. Le coût d’entrée état de 1 $. Même si ce ne fut pas un succès économique, l’industrie y gagna en notoriété et en publicité. La pièce de résistance de cette exposition a été, sans contredit, l’équipement pour fabriquer du tapis : un touffeteur qui fabriquait du tapis bouclé commercial et un autre qui fabriquait du tapis coupé fini velours. En paralèlle avec ses activités professionnelles, il s’impliquait dans les activités de l’Institut Québecois des Revêtements de Sol. Il finit par devenir le directeur général de l’Association, et il en profita pour entreprendre de multiples projets (je pense qu’on l’a déjà dit que c’était un homme de projets). Toujours axé sur la publicité et la commercialisation de l’IQRS, il organisa plusieurs autres expositions et de nombreux tournois de golf. C’est d’ailleurs Richard qui a eu l’idée de créer un magazine pour faire la promotion de l’Institut. C’est ainsi qu’est né le magazine Surface, qui est aujourd’hui le seul magazine francophone en Amérique du Nord entièrement dédié à l’industrie du couvre-plancher. Richard, tu as été un pionnier de notre industrie, tu y as imprégné tes connaissances et tu as fortement contribué à son développement. Bravo! Maintenant repose bien en paix, en sachant que tu as accompli tout ce que tu avais en tête. Couverture du premier numéro du magazine Surface. Comme vous pouvez le constater, le tapis était à l'honneur à cette époque.
RkJQdWJsaXNoZXIy MjQ1OTU=