L E MAGA Z I NE DU C OUVR E - P L ANCH E R P L AN C H E R S • MU R S • P L A F OND S • C OMP TO I R S V O U S I N F O R M E D E P U I S D É J A AV R I L • M A I • J U I N 2 0 2 2 V O L U M E 3 8 NO 2 D O S S I E R C O N S E I L P O S E C O MM E R C E D E D É TA I L D ’ U N E G É N É R AT I O N À L’A U T R E L A D O U C H E À L’ I TA L I E N N E L A N C T Ô T C O U V R E - S O L D E S I G N : U N E A F FA I R E D E FA M I L L E
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VOL. 38 NO 2 4 VOL. 38 NO 2 5 l e magaz i n e d u c o uvr e - p l an c h e r Sour y Commun i cat i ons l tée 2105 , rue de Sa l aber r y Sa i nt -Bruno-de-Montar v i l l e (Québec) J3V 4N7 Té l éphone : 450 441 - 4243 sour ycom@gma i l . com magaz i nesur face . ca RÉDACT I ON Shane Edwards A l a i n For t i er P i er re Héber t Hugo Sanchez Kar i a Sepu l veda Kar yne Tremb l ay RÉV I S I ON Caro l e Héber t IMPRESS I ON Le Groupe Commun imed i a Ce magaz i ne est impr imé sur un pap i er cer t i f i é FSC® recyc l é 30 % postconsommat i on T I RAGE 4100 exemp l a i res DÉPÔTS LÉGAUX B i b l i othèque nat i ona l e du Canada I SSN1490-8417 B i b l i othèque nat i ona l e du Québec Envo i de pub l i cat i on Convent i on no 40027121 Le magaz i ne Sur face est l ’organe d ’ i nformat i on de l ’ i ndust r i e du couvre-p l ancher au Québec . I l est pub l i é quat re fo i s par année à l ’ i ntent i on des arch i tectes , fabr i cant s , d i st r i - buteurs , des i gners d ’ i ntér i eur, déta i l l ant s , décorateurs et poseurs . Les op i n i ons expr imées par l es co l l aborateurs n ’engagent qu ’euxmêmes et l es annonceurs conser vent l ’ent i ère responsab i l i té du contenu et de l a forme de l eur pub l i c i té para i ssant dans l a revue . Toute reproduct i on d ’ar t i c l es ou d ’ i l l ust rat i ons do i t c l a i rement ment i onner l a provenance de cet te i nformat i on . MOT DE L’ÉDITEUR POUR RÉUSSIR SON TRANSFERT D’ENTREPRISE. 6 DOSSIER D’UNE GÉNÉRATION À L’AUTRE. 8 CHRONIQUES DE NOS EXPERTS LE VYNILE : POUR QUI, POURQUOI ET COMMENT, PAR CENTURA. 16 SE GARDER AU SEC EN TOUT TEMPS AVEC MAPEI. 22 TENDANCES BOIS AVEC PLANCHERS MERCIER. 34 LA DOUCHE À L’ITALIENNE PAR SCHLUTER. 42 NE PAS NÉGLIGER LE POINT DE ROSÉE SELON SIKA. 52 DÉCÈS PLUSIEURS GRANDS DISPARUS. 26, 30 ET 32 RETRAITE ET NOMINATION CHANGEMENT DE GARDE CHEZ CENTURA. 36 COUVERTURE TENDANCE DE CARREAUX À EFFET DE PLÂTRE GRÂCE AUX TENDANCES ACTUELLES TOURNÉES VERS LA NATURE ET LES ÉLÉMENTS TERREUX, LES TRAITEMENTS MURAUX TEXTURÉS CONNAISSENT UNE RÉSURGENCE... 50 PORTRAIT D’ENTREPRISE LANCTÔT COUVRE-SOL DESIGN : UNE AFFAIRE DE FAMILLE. 38 COVERINGS LES 10 TENDANCES DU PRINTEMPS EN CÉRAMIQUE. 48 EXPOSITIONS LE CERSAIE REVIENT EN FORCE. 54 S OMMA I R E cliquez sur le code
VOL. 38 NO 2 6 « Selon une enquête statistique menée sur les entreprises familiales québécoises en 2020, 32 % des dirigeants des 400 entreprises familiales sondées ayant à leur tête un membre de la famille propriétaire sont dirigés par les fondateurs de l’entreprise. Les dirigeants d’entreprises familiales membres des familles propriétaires sont essentiellement issus de la deuxième génération et constituent donc la relève des fondateurs (46 %). Cela apparaît comme une situation logique pour la réalité socioéconomique du Québec, puisque dans beaucoup de cas les dirigeants de deuxième génération succèdent aujourd’hui à la génération des fondateurs faisant partie des baby-boomers. Les dirigeants issus des générations suivantes sont moins nombreux. Ils représentent 16 % des dirigeants pour la troisième génération et 6 % pour la quatrième. » — Tiré du document Familles en affaires, HEC Montréal. Dans ce numéro, nous vous proposons un dossier sur l’importante question du transfert des entreprises familiales dans le secteur des détaillants spécialisés en couvre-planchers. Pour réussir un transfert d’entreprise avec succès, il faut s’y prendre tôt. Les spécialistes de la question évaluent que c’est un travail de longue haleine, qui peut prendre jusqu’à cinq ans. Je vous invite à lire ce dossier d’Yves Rivard en page 8. Nous en avons profité pour brosser le portrait d’un marchand qui en est à sa cinquième génération de dirigeants. Le journal Les Affaires a publié, en 2013, une mise à jour des 30 détaillants québécois les plus anciens. Dans cette liste, on retrouve au 16e rang Lanctôt Couvre-sol Design. Imaginez, l’enquête de Famille en affaires arrête à la quatrième génération. À lire en page 38. Faire référence à la passation des pouvoirs d’une génération à l’autre, ça sous-entend aussi, soit la retraite ou le décès du propriétaire. Depuis le début de l’année, notre industrie n’a pas été épargnée. Plusieurs personnalités importantes nous ont quittés. Vous pourrez lire en pages 26, 30 et 32 les hommages que nous dédions à Yves Boudreau, Claude Provencher et Anyk Desfossés. Les chroniques de nos experts explorent plusieurs sujets que vous ne pouvez manquer. Tout d’abord, Karla Supulveda, de Centura se demande à qui s’adressent les revêtements de vinyle, maintenant qu’il est possible de trouver sur le marché des vinyles haut de gamme très surprenants. À lire en p. 16. Shane Edwards, de MAPEI, nous fait une mise en garde sur les méfaits de l’humidité, ennemie mortelle des salles de bains. Il est possible de se protéger contre ce fléau en imperméabilisant les douches selon les règles de l’art. À lire en page 22. Karyne Trembaly, de Planchers Mercier, nous offre la deuxième partie de sa chronique portant sur les tendances en bois franc. Les chevrons sont de plus en plus populaires, car leur cachet des plus classiques rappelle les vieux planchers en bois massif des manoirs. À lire en page 34. Quoi de plus beau qu’une douche à l’italienne avec des planchers de céramique parfaitement unis. Hugo Sanchez, de Schluter, vous explique comment éliminer les seuils entre la douche et le plancher de la salle de bains. À lire en page 42. Pierre Hébert, de Sika, démystifie cette plutôt vaporeuse notion qu’est le point de rosée. Sujet assez technique, mais primordial quand vient le temps de préparer un sous-plancher. Cette vapeur d’eau peut diminuer l’efficacité des colles, surtout celles à base d’eau. À lire en page 52. Finalement, nous vous proposons les dix grandes tendances en céramique telles que présentées lors de l’exposition Coverings en avril dernier. Maintenant qu’il n’est plus obligatoire de porter le masque et en espérant que le virus se fasse discret cet été, je vous souhaite un été des plus agréables. Bonne lecture à tous et à toutes. Marcel Soucy Éditeur P OUR R É U S S I R S ON T R AN S F E R T D ’ E N T R E P R I S E MOT D E L’ É D I T E UR cliquez sur le code
VOL. 38 NO 2 8 VOL. 38 NO 2 9 « Commencez tôt et soyez prêt à passer le flambeau! ». Ce conseil, tous les intervenants spécialisés en relève d’entreprise familiale l’offrent aux propriétaires de PME québécoises, détaillants de revêtements de sol inclus. Bien sûr, la pandémie est venue chambouler toutes les notions liées aux modèles d’affaires connus, et selon les cas, a soit servi d’accélérateur ou de retardateur dans le transfert d’entreprise familiale. Comme vous le lirez plus loin, plusieurs nouveaux entrepreneurs se félicitent d’avoir pris le relais avant que la COVID-19 ne vienne prouver, hors de tout doute raisonnable, que les cédants étaient souvent devenus des dinosaures… soit des gestionnaires peu à l’aise avec la culture numérique et dépassés par la disparition de leur modèle d’affaires de référence. Entrevues. C’est un fait : tout entrepreneur désirant bénéficier des meilleures conditions fiscales et financières possible doit nécessairement planifier la relève plusieurs années à l’avance, et s’entourer d’une équipe de professionnels dédiés, au choix : notaire, comptable, fiscaliste, coach. Selon une étude de BDC menée en 2017, « cinq entrepreneurs sur six estimaient que le processus de transition peut être terminé en deux ans ou moins ». Une croyance que les experts resituent plutôt dans une période pouvant aller jusqu’à cinq ans et plus. L’étude note également que dans le cas d’une entreprise familiale, selon sa taille et sa complexité, le processus peut même s’échelonner sur une dizaine d’années. « On parle alors de transition et de gestion multigénérationnelle, explique Catherine S. Beaucage, CRHA, directrice transfert et rayonnement pour Familles en affaires – HEC Montréal. Tout au long du processus, on voit la relève développer ses compétences, apprivoiser l’entreprise. On peut certainement y observer des chocs de valeur, de vision, mais si tout est bien géré, cela constitue la situation idéale où les cédants apportent les compétences, l’expérience, le réseau, alors que la relève vient injecter l’énergie, les nouvelles idées. Intégrer tous ces éléments de manière organique, et non mécanique, crée une recette miracle. » Selon Mme Beaucage, une bonne partie du succès (ou non) d’un transfert familial d’entreprise tient dans la capacité à faire cohabiter les deux générations, sans tomber dans le paradigme « tradition versus innovation ». Elle est d’avis que, dans plusieurs cas, le contexte pandémique et ses innombrables problématiques pour le secteur du détail ont eu pour effet combiné une prise de conscience chez les cédants de l’importance et de l’urgence du transfert pour assurer la pérennité de la compagnie. Pour plusieurs, la crise sanitaire imposant aux 70 ans et plus de rester à domicile a constitué un baptême par le feu pour la nouvelle génération, forcée de prendre en mains les rênes de gestion, d’opération, d’approvisionnement et de service à la clientèle, entre autres choses. « Cela lui a permis de trouver rapidement sa place au sein de l’entreprise », précise Mme Beaucage. Sans surprise, la pandémie aurait eu un impact sur la santé physique et mentale des cédants, et aurait donc eu un effet accélérateur sur le transfert, mentionne-t-elle. « Le concept de propriété émotionnelle a pesé lourd sur les entrepreneurs. Souvent, plusieurs personnes dépendent directement ou indirectement de la vigueur financière de la compagnie, et cela ajoute à la pression ressentie par les dirigeants, car en plus d’être le gagne-pain de plusieurs personnes, elle en constitue aussi l’héritage. Nos données indiquent que les propriétaires qui auraient été épaulés par des membres de leur famille pendant la pandémie auraient eu tendance à s’en sortir mieux que d’autres, qui seraient demeurés muets sur leurs inquiétudes. ». La même étude révèle également que les dirigeants ont manifesté un grand besoin d’enrichir leurs compétences pour prendre ou accélérer le virage numérique suite à l’arrivée du célèbre virus : 65 % pour mieux réaliser le travail à distance; 69 % pour améliorer la gestion de leurs clients; 82 % pour développer ou améliorer leur marketing numérique; 58 % pour développer ou améliorer leur commerce électronique; 63 % pour mieux exploiter leurs bases des données. À noter : ces pourcentages relatifs au virage numérique seraient probablement moins élevés si l’on sondait la relève… pour qui le virage numérique est déjà pris. PLANIFIER SA RELÈVE, PAS SA MORT En 2022, les boomers sont encore et toujours les principaux propriétaires d’entreprises. Souvent issus du modèle selfmade man, qui repose sur un mélange de détermination et d’intuition entrepreneuriale, ceux-ci tardent souvent, encore aujourd’hui, à entamer la planification de leur relève, sous prétexte qu’ils ne peuvent s’imaginer à la retraite, que leur santé est bonne ou qu’ils sont à l’abri d’accidents. Et pourtant, l’absence de planification peut souvent se traduire par ce que craignent le plus la plupart d’entre eux : l’absence de relève, la fermeture de l’entreprise et/ou la vente d’actifs, ou la perte de contrôle sur la pérennité de celle-ci… Gina Raschella, avant de devenir coach professionnelle en transfert d’entreprise familiale, a connu une situation similaire lors de son passage chez Schneer. « La compagnie familiale, fondée en 1948, n’a pas Catherine S. Bocage, CRHA, directrice transfert et rayonnement pour Familles en affaires — HEC Montréal. par Yves Rivard DO S S I E R D ’ UN E G É N É R AT I ON À L’AU T R E
VOL. 38 NO 2 10 VOL. 38 NO 2 11 trouvé de repreneur à l’interne pour assurer une troisième génération, se souvient-elle. Elle est donc passée dans le giron d’un premier groupe d’actionnaires, pour ensuite être revendue à un second groupe moins de quatre années plus tard. Ce fut catastrophique. Tout n’est devenu qu’orienté en fonction des profits des actionnaires, et la culture familiale de l’entreprise a rapidement disparu. » Inspirée par cette situation, et soucieuse de faire les choses différemment, elle profite d’une année sabbatique pour suivre une formation professionnelle intensive de coaching. Pas moins de 28 entreprises familiales, dont plusieurs dans notre industrie, ont bénéficié de son apport. « Un transfert familial permet au cédant de préciser les conditions qu’il juge idéales pour lui, confie Gina Raschella. Cela peut impliquer une activité au sein de la compagnie pendant encore deux, cinq ou dix ans, ce qui, en retour peut occasionner des frictions, des dysfonctions, des incertitudes pour les repreneurs. Comme les services d’une coach peuvent être retenus à presque n’importe quelle étape du processus, la confiance entre les parties est impérative pour atteindre l’objectif, sinon on ne peut rien faire. » Ce que confirme Catherine Beaucage. « Au Québec, les données d’il y a quelques années révélaient que seulement 24 % des relèves familiales se soldaient par une réussite après cinq ans. Ce qui signifie que 76 % échouent. C’est pourquoi il importe de s’outiller le mieux possible en ayant recours aux spécialistes », note Mme Raschella. Mais, plusieurs chefs d’entreprise familiale hésitent à débourser pour de l’aide professionnelle, arguant qu’ils ont le droit de prendre les décisions qui leur apparaissent les meilleures. Ce qui, dans les faits, génèrent souvent des querelles familiales irréconciliables. « Pire encore, devant les obstacles rencontrés, les propriétaires lancent souvent la serviette et se tournent vers des repreneurs extérieurs, ce qui ne résout rien et peut même aggraver davantage le climat familial », constate cette dernière. Ne reste qu’à espérer que le contexte pandémique aura au moins eu ceci de bon : que les chefs d’entreprise familiale prennent conscience du fait que le marché ne sera plus jamais le même. « Une prise de conscience est toujours un accélérateur pour relever les défis », conclut Mme Raschella. QUESTION(S) DE GÉNÉRATION(S) Bien qu’en hausse, les troisième et quatrième générations à la tête des entreprises demeurent très minoritaires, selon l’enquête Album de famille publiée en 2021 par Familles en affaires — HEC. En effet, 12 % des entreprises familiales seraient dirigées par la troisième génération (petits-enfants du fondateur), et dans 62,5 % des cas, ces entreprises auraient été créées avant 1960. On apprend aussi que 5 % des entreprises sondées auraient à leur tête des dirigeants de la quatrième génération ou plus et que dans 65 % des cas, ces entreprises auraient eu pignon sur rue avant 1960. Les entreprises spécialisées dans le revêtement de sol présentent plusieurs de ces belles histoires de longévité familiale. Certaines d’entre elles ont accepté de répondre à nos questions, dont voici les détails. VIVE LES TROISIÈMES GÉNÉRATIONS! En 1971, lorsque Denis Chapdelaine, installateur, fonde Tapis Chapdelaine à Saint-Charles, près de Drummondville, il ne se doute pas que l’entreprise verra une troisième (et qui sait, une quatrième ?) génération perpétuer son offre de service. Au début des années 80, son bras droit Laurent Turcotte reprend l’entreprise pour ensuite la relocaliser à Drummondville en 2010 sous la bannière Déco Surfaces et sous la raison sociale Couvre-plancher Chapdelaine. C’est en janvier 2019 que son fils Julien Turcotte, son neveu Charles Bilodeau et Jimmi Daneau, employé, décident de s’associer pour assurer la relève. « Je suis dans le milieu depuis 25 ans. J’ai débuté à l’âge de 16 ans chez un autre détaillant, se rappelle M. Daneau. En 2017, M. Turcotte approchait les 65 ans et songeait à la relève. Nous avons manifesté notre intérêt rapidement. Gina Raschella nous a accompagnés dans le processus sur près de 18 mois, question de s’assurer que tout le monde soit animé par la même vision. Et depuis le transfert, M. Turcotte est toujours des nôtres, à titre d’employé trois jours par semaine, et effectue ses tâches favorites : devis, soumissions, rencontres de clients. Nous sommes heureux de sa présence et de son apport. Cela dit, avant de se lancer dans cette belle aventure, le trio d’associés s’est doté des outils nécessaires pour maintenir le niveau de la compagnie et envisager sa croissance. « Nous avons aussi retenu les services d’un notaire, d’une firme comptable, et avons suivi des cours du soir nous permettant de bien comprendre, entre autres choses, les états financiers. Plusieurs réalités demandaient à être clarifiées, notamment la gestion de liquidité », souligne M. Daneau. Trois ans et une pandémie plus tard, le constat est plus que positif. cliquez sur le code DO S S I E R
VOL. 38 NO 2 12 VOL. 38 NO 2 13 M. Daneau à ce sujet : « Tout s’est bien déroulé, et je suis heureux de pouvoir compter sur deux autres associés pour mener l’entreprise à bon port. L’arrivée de la pandémie nous a permis de saisir la qualité de notre dynamique. Je ne voudrais pas revivre cela en étant seul aux commandes avec 22 employés ou être obligé de vendre à une grande surface. » Troisième génération toujours du côté de chez Déco Bombardier, située à Saint-Jean-sur-Richelieu. Un peu d’histoire. Fondée en 1968 par Jean-Guy Bombardier, la compagnie fait sa marque dans la peinture. Rachetée en 1986 par Mario Dépelteau et Jean-Luc Grégoire, elle diversifie son offre en s’associant à la bannière Déco Surfaces. Une seule condition est posée : conserver Hélène, la seule employée, qui restera en poste jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite en 2017. Maude Grégoire, fille de Jean-Luc et associée, rappelle les grandes lignes de la reprise entrepreneuriale : « Le processus a été lancé en 2007, soit lorsque Mario a décidé de se retirer de ses fonctions de gestion de l’entreprise, tout en demeurant employé. Puis, cinq ans plus tard, soit en 2012, Kevin Dépelteau, fils de Mario et poseur de métier, et Jonathan Bizier, carreleur et chef de Ceralex, une équipe de cinq carreleurs au service des constructeurs que Déco Bombardier fournissait en produits, s’associent à Jean-Luc Grégoire en rachetant la part de Mario ». Elle poursuit : « J’ai alors 19 ans et je travaille au sein de l’entreprise depuis l’âge de 16 ans. Mon père ne voulait pas nous imposer la relève. Lorsque je suis arrivée à titre d’associée, cela a eu pour effet de diviser les opérations en fonction de l’expertise de chacun. Ainsi, Kevin a repris le secteur Commercial qu’il avait développé avec son père Mario, Jonathan s’est chargé du volet Multilogement dans lequel il avait une grande expérience, mais il n’y avait personne pour s’occuper des marchés résidentiel et de la rénovation. À cette époque, j’étudiais en Communications à l’université, plus précisément en Stratégie de production, et je ne travaillais au magasin que la fin de semaine. Kevin et Jonathan m’ont alors pressentie. Je leur ai spécifié que je désirais être associée, pas seulement employée. » En 2017, c’était chose faite. Pendant trois ans, Mario Dépelteau demeurera actif au sein du commerce, notamment en prenant en charge la cotation de plans pour le secteur Commercial. « Une formule gagnante », selon Mme Grégoire. « Si être associés est souvent comparé à un mariage, il faut comprendre que dans notre cas, il s’agit d’un mariage à trois. Donc, le défi est de bien gérer chacun son service… sans travailler en silo. À ce titre, la pandémie nous a permis d’établir des méthodes de communication beaucoup plus solides et organisées. L’objectif : toujours travailler mieux ensemble. Certains employés ont aussi été nommés pour assurer le lien entre les trois services afin de s’assurer que l’information circule. » Une dynamique qui s’avérera judicieuse quand le premier confinement frappe l’industrie des détaillants… sauf les grandes surfaces. « On ne savait rien lors du premier confinement. Rien sinon que les quincailleries étaient ouvertes et que nous perdions des commandes, se souvient Mme Grégoire. « Peut-être parce que nous étions plus jeunes et que nous étions moins craintifs, nous avons décidé de mettre les heures pour nous adapter à la situation. Nous avons discuté avec Mario et Jean-Luc, tout en décidant de suivre notre idée, qui apparaît maintenant comme la meilleure possible. Ce fut un excellent test. » « Facile d’être entrepreneurs, vous l’avez eu de vos pères. » Cette phrase, le trio d’associés l’a souvent entendue, sinon pour choquer, peut-être dans le but de minimiser les défis auxquels une troisième génération peut faire face. Maude Grégoire met ces idées reçues en perspective : « Prendre la relève, c’est une chose. Mais combien de tentatives ne fonctionnent pas? Perpétuer la compagnie et l’amener ailleurs demeurent des défis. » DO S S I E R Kevin Dépelteau, Maude Grégoire et Jonathan Bizier, copropriétaires de Déco Bombardier.
VOL. 38 NO 2 14 VOL. 38 NO 2 15 cliquez sur le code DO S S I E R GÉNÉRATION, 4E DU NOM « Pourquoi ai-je décidé de prendre le relais? Parce que je désirais être mon propre patron. Je travaillais dans l’entreprise depuis l’âge de 14 ans, surtout pendant les étés et lors de mes études au cégep. L’idée de poursuivre l’entreprise fondée par mon grand-père et reprise par mon père m’attirait. J’y voyais une belle opportunité. J’ai donc débuté à plein temps en 1993 et pris les rênes de la compagnie en 2000. » C’est ainsi que Yves Turgeon, propriétaire de troisième génération de Flordeco Tapis R. Turgeon, résume sa motivation et son parcours au sein de la compagnie familiale, qui est aujourd’hui scindée en deux entités : la première dédiée à la gestion, la seconde aux opérations. « En 1990, mon père a repris les rênes du commerce fondé par mon grand-père Romuald Turgeon en 1970. Lorsque vint mon tour, tout s’est bien déroulé, nous avions une belle entente. Ayant pris sa retraite trop tôt à 55 ans, mon père a décidé de revenir sept mois plus tard, selon un horaire de trois jours par semaine, sans obligation. Il a surtout fait de la vérification de factures jusqu’à 62 ans, date à laquelle il s’est arrêté pour de bon », raconte M. Turgeon. Comme l’explique ce dernier, cette passation des pouvoirs en douceur a été encadrée par la firme comptable qui a établi la valeur de l’entreprise, et par leur comptable attitré qui a recommandé « le rachat d’actions de mon père annuel sur une période de 10 ans ». « Pour mon fils, qui a déjà des actions dans la compagnie d’opérations, le relais pourrait être passé au cours des quatre ou cinq prochaines années », exprime Yves Turgeon. Interrogé à savoir si le contexte pandémique, plus précisément le premier confinement, est venu remettre en question le désir de relève du fils, ce dernier a eu ces quelques mots : « Bien sûr, nous en avons discuté. Je lui ai dit de se sentir parfaitement à l’aise en cas de changement d’idée. Mais, il a décidé de persister. Comme j’ai l’intention d’opérer une transition progressive en demeurant au sein de la compagnie pendant une dizaine d’années, le processus s’avère donc moins stressant, moins difficile. » Mais, il prend soin de préciser : « Lorsque mon père a pris le relais, mon grand-père est demeuré très présent, au cœur des décisions, et ce, jusqu’à sa retraite. Ce qui a été difficile pour mon père qui, lorsqu’il est lui-même parti à la retraite, a choisi de se retirer complètement. Avec mon fils, je vais essayer de mieux doser le tout. » Si l’objectif entrepreneurial de la relève demeurera le même, les défis à relever s’annoncent déjà différents. M. Turgeon à cet effet : « La situation a bien changé. Bien s’entourer, recruter des employés de qualité et régler certains problèmes avec les fournisseurs seront certainement des éléments importants dans sa réussite dans un monde en changement. » EMARD COUVRE- PLANCHERS : AU-DELÀ DE LA 4E GÉNÉRATION Tout débute en 1959, à Laval. Lorsque Léopold Emard, sapeur-pompier et vendeur de revêtements de sol depuis son domicile, décède lors d’un incendie, Marguerite Emard, mère de six enfants, décide alors d’incorporer le commerce et de se lancer. Près de 60 ans plus tard, Emard Couvre-planchers compte désormais une quatrième génération active, comme l’explique Paul Emard, président de troisième génération. « Il y a bientôt quatre ans, mon fils Hugo a racheté Hugo et Paul Emard, d'Emard Couvre-planchers. les parts de mon frère, avec qui j’avais racheté celles d’un de mes oncles. De mon côté, lors de mon arrivée dans l’entreprise, j’avais racheté la part de mon père », indique M. Emard. En 1990, lorsqu’il doit décider de son futur professionnel, Paul Emard contemple deux possibilités : suivre une formation en administration aux HEC en vue de reprendre l’entreprise familiale ou devenir médecin. Suite à une discussion franche avec son père et ses oncles partenaires, il opte pour la première option. Il devient actionnaire, suivi par un de ses frères en 1995. Puis, les fiscalistes entament une opération de gel successoral. « Le fait d’avoir travaillé au sein de l’entreprise dès mon jeune âge, en effectuant divers petits travaux, l’a emporté sur la médecine », confie M. Emard. Selon lui, Hugo, actuellement vice-président, pourrait accéder aux pleins pouvoirs d’ici cinq à dix ans. Consciente des nouvelles réalités, l’entreprise a investi maintenant pour tirer son épingle du jeu d’un futur incertain et rempli d’obstacles, pandémie et pénurie de main-d’œuvre en tête; futur que la quatrième génération connaîtra au présent. « Entre autres, nous utilisons maintenant des camion-grues, pour livrer rapidement en hauteur, ce qui demande aussi moins de personnel; des tapis roulants pour déplacer les marchandises vers l’intérieur des appartements; et le logiciel Surfagest. » Prêt pour le futur, donc. Mais ce n’est pas tout. La compagnie est aussi entrée en tractations avec Services Québec pour obtenir un service d’accompagnement visant à préparer l’arrivée d’un ou une autre actionnaire. « Il s’agit d’identifier la bonne personne, à l’interne ou à l’externe, qui démontrerait les aptitudes nécessaires pour incarner la relève. Hugo est prêt à cela. » Selon une étude de la BDC menée en 2017, « cinq entrepreneurs sur six estimaient que le processus de transition peut être terminé en deux ans ou moins ». Une croyance que les experts resituent plutôt dans une période pouvant aller jusqu’à cinq ans et plus.
VOL. 38 NO 2 16 VOL. 38 NO 2 17 DIPLÔMÉE EN DESIGN D’INTÉRIEUR, KARLA SEPULVEDA EST COORDINATRICE MARKETING CHEZ CENTURA DEPUIS MAINTENANT 10 ANS. PENDANT SES ÉTUDES, ELLE PLONGE DANS LE MONDE DES REVÊTEMENTS DE SOL À TITRE DE CONSEILLÈRE, POUR ENSUITE POURSUIVRE SA CARRIÈRE COMME DESIGNER ET CHARGÉE DE PROJETS. ELLE FERA FINALEMENT UN RETOUR DANS L’INDUSTRIE POUR SE JOINDRE À L’ÉQUIPE DE CENTURA, DANS LE SERVICE DE MARKETING. CURIEUSE DE NATURE ET PASSIONNÉE DU DESIGN, KARLA A ACQUIS UNE VASTE EXPERTISE DU DOMAINE TOUT EN Y ALLIANT SES COMPÉTENCES TECHNIQUES ET CONCEPTUELLES. Les revêtements de sol en vinyle ont fait leur apparition dans nos intérieurs au début du 20e siècle. Longtemps synonymes de produits bas de gamme, ils sont maintenant des produits de qualité offerts dans une grande variété de formats, de textures et de couleurs. Grâce à leurs très intéressantes qualités esthétiques et environnementales ainsi qu’à leur grande durabilité, ils sont désormais utilisés partout, que ce soit pour des projets résidentiels ou pour de grands espaces institutionnels et commerciaux. En carreaux, en lattes ou en rouleau, ces produits gagnent du terrain et sont de plus en plus populaires. Durables, abordables et confortables, nos revêtements souples en vinyle possèdent un large éventail de finis et de couleurs. Au résidentiel, ce type de plancher est idéal pour les sous-sols et ses aires attenantes, car ce sont des produits étanches, résistants à la moisissure et égratignures. Un avantage à ne pas oublier est que certains de ces produits peuvent aussi être de bons conducteurs de chaleur et supportent bien la dilatation thermique. Donc, les revêtements de sol en vinyle et les carreaux de vinyle de luxe (LVT) peuvent être utilisés en toute sécurité avec un plancher chauffant. Il suffit d’appliquer une couche d’autonivelant d’environ 1/2 pouce pour créer une masse thermique entre les fils chauffants et le revêtement lui-même. À noter que cette source de chaleur est un chauffage d’appoint axé sur le confort des pieds dans des endroits comme l’aire de vie du sous-sol, une salle de lavage ou même une salle de bain. DEUX GRANDES CATÉGORIES DE VINYLE EN ROULEAU Chez Centura, nous avons une vaste gamme de collections de vinyle en rouleau qu’on nomme aussi « vinyle en feuilles ». Anciennement appelé « prélart », un terme plutôt péjoratif en raison de sa référence à un aspect plus plastique, les vinyles d’aujourd’hui sont des matériaux avec des finis très réalistes! Nous avons deux grandes catégories de revêtement souple en rouleau : une avec un endos vinyle et l’autre avec un endos textile. On peut les installer directement sur du béton ou du contreplaqué. Les revêtements à endos vinyle Nos séries avec endos en vinyle Fiberfloor de notre fournisseur canadien Tarkett ont des finis de pierre, de bois en lattes ou en chevron, de béton et même de carrelage à motifs, le tout, en rouleaux de 12 pieds de large! Pour ces types de revêtements, il est recommandé d’engager un professionnel pour son installation, car il est préférable de le coller et de faire des soudures de joints à froid. On doit coller ce revêtement de plancher pour deux principales raisons : éviter les risques de déchirure lorsqu’on déplace du mobilier et éviter, au fil du temps, la création de bulles d’air dues aux changements de température. Nos revêtements de sol en feuilles de vinyle offrent une option durable, pratique et abordable pour toutes les pièces de la maison, incluant les cuisines et les salles de bains. Composé de quatre couches protectrices distinctes, ce revêtement de sol L E V I NY L E : P OUR QU I , P OURQUO I E T C OMME N T ? C HR ON I QU E C E N T UR A résiste aux égratignures, aux éraflures et aux taches. De plus, il est facile d’entretien et très performant sur le plan de ses propriétés acoustiques. Les revêtements à endos textile Les revêtements à endos textile viennent révolutionner le marché avec de nouvelles normes de durabilité. Ils sont plus résistants à l’humidité que les revêtements souples à endos de vinyle, car on peut les installer sur des surfaces qui sont à moins de 4 pieds du niveau du sol. L’endos textile crée donc une barrière anti-humidité. Ils ont aussi des propriétés acoustiques en absorbant l’impact des sons. Notre collection TruTEX de Tarkett n’a pas besoin d’être collée, car elle ne ballonnera pas. Elle est aussi offerte en plusieurs types de fini comme la pierre, le bois et le béton. Ce revêtement est résistant à la moisissure et à l’humidité́. Il est aussi très résistant aux déchirures, donc c’est un excellent revêtement de sol si vous avez une salle de jeux utilisée par de jeunes enfants ou des animaux domestiques! Sa technologie unique permet une installation sur la plupart des revêtements de sol existants et réduit considérablement le temps de préparation des sous-planchers en béton ou en contreplaqué. LES CARREAUX ET LATTES DE VINYLE (LVT) Pour les carreaux et lattes de vinyle, nos collections Vista, Elements, Sonata ou Classic sont des planches de vinyles qu’on doit coller sur du béton ou du contreplaqué. Il faut que le substrat soit parfaitement uniforme, car s’il y a des imperfections dans le sous-plancher, elles vont se télégraphier à la surface du matériau. Pour ce qui est du look, ces collections peuvent se marier à n’importe quel style de design avec leur apparence de pierre, bois ou béton. Ensuite, nous avons les planches en vinyle Clic avec endos acoustique en mousse. Pour un usage résidentiel, nos collections Muskoka, Rennaissance et Dura Pro sont très résistantes, car elles sont composées d’une résine de PVC et calcaire et d’une double couche de polyuréthane pour une meilleure protection et une meilleure résistance aux rayons UV. Ainsi, elles ne se
VOL. 38 NO 2 18 décoloreront pas au fil du temps. Avec son système d’emboîtement Drop-Lock l’installation se fait rapidement et vous n’avez pas besoin d’un installateur professionnel. Pour les coupes, on peut y aller avec une tranche ou une scie ronde. Les finis de bois ou de pierre sont à s’y méprendre avec les répétitions de motifs plus espacés et les textures haute définition. Notre collection Dura Sonic est un vinyle avec un endos de liège. C’est le seul vinyle en latte avec système d’installation à emboîtement qui peut aussi être collé. Il a une garantie de 10 ans pour des installations dans des projets commerciaux à usage modéré. Il faut tout de même s’assurer que ce produit convient au projet avant de l’installer. Un autre détail non négligeable est que ce produit est récupérable. En effet, le revêtement de vinyle et son endos en liège sont recyclables à 100 %. VINYLE COMMERCIAL ET INSTITUTIONNEL Au niveau des vinyles de qualité commerciale et institutionnelle, il existe 2 types de revêtements. Le premier, le vinyle homogène, a la même composante dans toute son épaisseur comme une porcelaine pleine masse. Notre collection Sphera Element en est le parfait exemple. On mesure la qualité de ce produit par sa teneur de vinyle pur dans sa masse. Plus la teneur est élevée, plus il sera performant, souple et sa gamme de couleurs sera plus éclatante. Le deuxième type est le vinyle hétérogène qui a une composition en multicouches. Pour être de qualité commerciale, le vinyle hétérogène doit avoir une couche d’usure de 0,5 mm et plus. Dans le cas de nos nouvelles collections Natura et Diversity de Forbo, leurs couches d’usure ultra ésistante sont de 0,7 mm. Pour l’installation, il faut toujours bien planifier la préparation de la surface, car c’est une des étapes les plus importantes. Pour un substrat en béton, il faut absolument faire un test d’humidité et appliquer un enduit époxydique pour empêcher l’humidité de la dalle de nuire à l’adhésif du revêtement de sol. Aussi, un autolissant comme le Level Set 500HF de TEC permet de bien niveler la surface avant l’installation. Pour la préparation du substrat avant l’installation, nous vous invitons à aller consulter nos capsules TRUCS de PRO sur Youtube dont : « Comment gérer « Comment préparer votre surface l’humidité sur le béton » comme un expert » Nous recommandons toujours une pose avec des joints soudés à chaud et un cordon de vinyle. Cela permet de rendre le produit parfaitement étanche, stable, facile à nettoyer et à désinfecter, car ce type de joint élimine les endroits où les bactéries pourraient s’infiltrer. C’est pour ces raisons que ce sont d’excellents produits pour les projets institutionnels et hospitaliers. Pour les salles de bains et les cuisines commerciales, la collection Sarlon Surestep de Forbo est un produit antidérapant et performant. C HR ON I QU E C E N T UR A cliquez sur le code cliquez sur le code
VOL. 38 NO 2 20 VOL. 38 NO 2 21 C HR ON I QU E C E N T UR A Il est aussi important de spécifier un drain qui est adapté à ce type de revêtement pour éviter toute infiltration d’eau. Pour les plinthes, les deux options les plus populaires sont celles en caoutchouc ou, pour une meilleure étanchéité, une plinthe remontée avec le même revêtement que le plancher. Avec une gorge en PVC et une moulure de finition sur le haut de la plinthe, le résultat est impeccable. Afin de faciliter l’installation et de rendre celle-ci plus performante, nous préconisons également l’installation de la plinthe avec une pose de type « papillon » sur les coins extérieurs et intérieurs. En conclusion, il est important de retenir que les revêtements de sol en vinyle sont maintenant des produits aux qualités esthétiques ayant des finis et des textures très réalistes. Performants, ils possèdent des caractéristiques optimales pour une installation de longue durée. Aussi, contrairement à d’autres types de revêtement, la plupart de ces produits laissent une empreinte écologique minime, car ils sont recyclables en tout ou en partie. cliquez sur le code cliquez sur le code
VOL. 38 NO 2 22 VOL. 38 NO 2 23 JONATHAN CLAVET TRAVAILLE DANS L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION DEPUIS PLUS DE 20 ANS. IL A OBTENU SON B. ING. (CONSTRUCTION) EN 2012 À L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE DE MONTRÉAL, AU QUÉBEC. IL EST LE DIRECTEUR DES SERVICES TECHNIQUES À MAPEI CANADA, À LAVAL, AU QUÉBEC. Comme tout inspecteur en bâtiment vous le dira, il n’y a pas de pire ennemi pour la longévité d’une structure que l’eau. Qu’il s’agisse de béton, de charpentes en bois ou de revêtements de carreaux ou de pierres, il est essentiel de tenir l’eau à distance pour préserver la beauté et l’intégrité structurale de l’installation – et ainsi éviter les réparations coûteuses. À MAPEI, nous faisons de la science de l’imperméabilisation presque une forme d’art, sachant que la barrière d’imperméabilisation adéquate pour certains travaux (ou une partie des travaux) peut ne pas convenir à d’autres travaux. Chaque projet peut poser des défis précis et uniques qui peuvent faire toute la différence dans la réussite de chaque installation; c’est pourquoi il n’y a pas de solution magique. Grâce à des décennies de recherche et de développement intensif de produits dans les laboratoires MAPEI du monde entier, nous avons mis au point une gamme de produits et de solutions pour tous les besoins en matière d’imperméabilisation. MEMBRANES D’IMPERMÉABILISATION Les gens prennent des raccourcis en omettant d’imperméabiliser leur installation de carreaux ou de pierres, entre autres, en raison du temps et du coût supplémentaires que l’imperméabilisation entraîne. Cela ne doit cependant pas vous empêcher de construire de manière durable et esthétique; c’est pourquoi nous avons développé les produits FastTrack® Ready, dont l’emploi est moins compliqué pour les installateurs et qui ne rendent pas l’ajout d’un produit d’imperméabilisation trop contraignant. Mapelastic® AquaDefense, notre membrane applicable au rouleau la plus populaire, a récemment été reformulée dans une nouvelle teinte permettant d’améliorer la visibilité des traits de craie. Utilisée pour l’imperméabilisation des douches et des piscines, Mapelastic AquaDefense est une membrane à base de caoutchouc liquide de très haute performance. Ce produit est répertorié par l’IAPMO pour être employé comme membrane d’imperméabilisation pour les cuvettes de douche et dépasse L’ i mp o r tanc e d e l’ i mp e rmé ab i l i s at i on dans l e s i ns ta l l at i ons d e c arr e aux e t d e p i e rr e s c h r o n i q u e map e i la norme industrielle ANSI A118.10 (« Waterproofing Membranes for Thin-Set Ceramic Tile »). Il agit comme une barrière mince et continue qui procure une protection aux pièces adjacentes ainsi qu’aux pièces au-dessous des dégâts provoqués par l’eau, et sert également de membrane de pontage des fissures sous les revêtements de carreaux ou de pierres. Ce que les installateurs apprécient le plus de Mapelastic Aqua-Defense, c’est la simplicité de son application, due au fait que le produit est prémélangé et sèche très rapidement, ainsi que sa capacité à recevoir tout ciment-colle à base de polymères ou mortier époxyde MAPEI dans l’heure suivant son application. Autrement, si un test en immersion fait partie des spécifications, le test peut être effectué après seulement 12 heures. Pour une protection supplémentaire dans les endroits problématiques tels que les plinthes, les coins, les fissures et les drains, Mapelastic AquaDefense peut être combiné au tissu de renforcement facultatif Reinforcing Fabric ou aux accessoires Mapeband MC de MAPEI (bande en rouleau pour plinthes et bande d’étanchéité carrée pour renvois). Si vous avez besoin d’une qualité supérieure, optez pour Mapelastic Turbo. Non seulement ce produit respecte ou dépasse les normes d’imperméabilisation de Mapelastic AquaDefense, mais il présente également un taux d’émission de vapeur d’eau (TEVE) amélioré de 5,44 kg (12 lb), ce qui ajoute une protection avancée contre l’humidité au support et aux revêtements. Comme son nom l’indique, Mapelastic Turbo ne prend pas beaucoup de temps à appliquer ou à durcir et aucune autre solution ne peut égaler son temps de durcissement minimal avant le test en immersion (3 à 4 heures). Pour les travaux intérieurs où le temps est un facteur moins important, il existe une troisième option de membrane liquide facile à appliquer : Mapelastic HPG. Comme les autres, elle dépasse la norme ANSI A118.10. Elle peut être combinée au filet Fiberglass Mesh afin d’également procurer un pontage des fissures. La formule de Mapelastic HPG est la plus flexible, permettant une application au pinceau, au rouleau ou à la truelle.
VOL. 38 NO 2 24 VOL. 38 NO 2 25 AUTRES MEMBRANES POLYVALENTES Pour les aires extérieures et non résidentielles où une barrière d’imperméabilisation est requise pour faire face à des environnements en immersion ou humides de façon persistante ou intermittente, un produit professionnel à base de ciment tel que Mapelastic® 315 s’avère un bon choix. Ce produit polyvalent est utilisé pour l’imperméabilisation intérieure ou extérieure et peut être appliqué à la truelle, ce qui le rend idéal pour les applications verticales ou horizontales. Mapelastic 315 procure une excellente barrière pour empêcher l’eau de migrer; il est donc souvent utilisé dans les endroits commerciaux ou industriels pour les revêtements de carreaux ou de pierres. Il est idéal pour les bâtiments de plusieurs unités ou de plusieurs étages où une imperméabilisation de haute qualité est impérative afin de protéger les pièces adjacentes ou inférieures des dégâts d’eau. SOLUTIONS DE MEMBRANES EN FEUILLE Les systèmes de membrane d’imperméabilisation Mapeguard® WP sont conçus de façon unique afin de fournir des solutions d’imperméabilisation, de pontage de fissures et de contrôle des vapeurs d’eau, répondant aux exigences des environnements à humidité élevée qui se trouvent dans des installations modernes de carreaux de céramique ou de pierres. Grâce à leur basse perméabilité, les systèmes Mapeguard WP sont approuvés pour les chambres de vapeur résidentielles et commerciales, où les exigences de protection contre les vapeurs sont essentielles. Du point de vue de l’installateur, la membrane d’imperméabilisation en feuille Mapeguard WP 200 est facile à appliquer grâce à sa texture et à sa souplesse – un avantage qui vient s’ajouter aux normes de performance élevées atteintes grâce à la résistance et à la stabilité dimensionnelle des systèmes Mapeguard WP. En plus de Mapeguard WP 200, les composants des systèmes de membrane d’imperméabilisation Mapeguard WP peuvent comprendre le ruban scellant d’imperméabilisation Mapeguard WP ST, les coins intérieurs préfabriqués Mapeguard PIC, les coins extérieurs préfabriqués Mapeguard POC, les colliers préfabriqués pour tuyau Mapeguard PC et les colliers préfabriqués pour valve Mapeguard VC. Lorsque les composants de systèmes Mapeguard WP sont utilisés avec un ciment-colle/mortier et un coulis MAPEI, une garantie de 10 ans, de 25 ans ou à vie s’appliquera selon les produits sélectionnés. La période de garantie est basée sur les classes de produits selon les normes et les approbations de l’industrie. Les systèmes de membrane d’imperméabilisation Mapeguard WP fournissent aux clients, entrepreneurs, architectes et propriétaires des solutions de source unique offertes par MAPEI, celles-ci étant appuyées par son programme de garantie Best-BackedMS. Les composants des systèmes de membrane d’imperméabilisation Mapeguard WP peuvent être achetés individuellement. De plus, certains composants sont offerts ensemble dans la trousse de Mapeguard Combo Pack. Mapeguard Combo Pack comprend des coins intérieurs, des coins extérieurs, un collier pour tuyau et un collier pour valve regroupés dans une trousse. La trousse permet de sceller efficacement, facilement et rapidement autour des seuils, des coins intérieurs, des coins extérieurs, des tuyaux, des pommes de douche et des robinets mélangeurs de douche dans les endroits humides, afin d’imperméabiliser et de protéger des vapeurs lorsque combinée à Mapeguard WP 200 pour les carreaux de céramique et la pierre. Pour ces produits ainsi que les autres produits MAPEI offerts auprès de distributeurs locaux partout au Canada, assurez-vous de suivre les directives de la fiche technique de chaque produit, qui se trouve sur le site www.mapei.ca. TENEUR EN COV ET ÉMISSIONS DE COV Même si un produit porte la mention « faible teneur en COV » ou « sans COV », cela ne signifie pas qu’il est sûr ou bon pour votre santé ni qu’il ne contient pas de produits chimiques toxiques. La teneur en COV (ou la quantité de COV contenue dans le produit) n’est pas en corrélation avec les émissions de COV (ou la quantité de COV émise par le produit). Les produits sans COV ou à faible teneur en COV peuvent tout de même émettre des COV. À cette fin, tous les produits MAPEI susmentionnés ont été testés et certifiés par des tiers pour leur faible teneur en COV et leurs faibles émissions de COV. Chaque produit a obtenu la certification Indoor Advantage Gold par SCS Global Services et est conforme à la Méthode standard v1.2-2017 du California Department of Public Health (CDPH). Comme indiqué ci-dessus, l’imperméabilisation est une affaire sérieuse, et MAPEI prend la formulation et la production de ses produits d’imperméabilisation tout aussi sérieusement. MAPEI est une entreprise certifiée ISO 9001-2000 qui applique des normes rigoureuses afin d’assurer la qualité et l’uniformité d’un lot à l’autre. MAPEI dispose également d’un Service technique interne qui répond aux demandes téléphoniques des clients en temps réel au 1 800 361-9309, et qui peut même offrir une assistance sur le terrain pour la résolution des problèmes sur place. Lorsqu’il s’agit de trouver la bonne solution d’imperméabilisation durable pour chaque besoin, ne cherchez pas plus loin que MAPEI. c h r o n i q u e map e i cliquez sur le code
VOL. 38 NO 2 26 VOL. 38 NO 2 27 Je crois en moi, je crois en ceux qui travaillent avec moi et en mon employeur. Je crois en mes amis et en ma famille. Je crois que Dieu va me donner les outils nécessaires pour réussir, si je fais mon possible pour le mériter par le service sincère et honnête. Je crois en la prière et jamais je ne fermerai les yeux sans demander l’aide divine jusqu’à la fin. Je serai patient avec les autres et tolérant avec ceux qui n’ont pas la même croyance que moi. (Pas toujours facile). Je crois que le succès est le résultat de l’intelligence et ne dépend pas de la chance ou de pratiques malhonnêtes ou manques de justice envers des amis ou mon employeur. Je crois que je retirerai de la vie ce que j’y mettrai et ainsi je me conduirai envers les autres tels que je voudrais qu’ils se conduisent envers moi. Je n’abuserai pas de ceux que j’aime. Je ne négligerai pas mon travail, quoi qu’il arrive dans mon entourage, je m’efforcerai de donner le meilleur de moi-même, car je me suis promis de réussir dans la vie et je sais que le succès est le résultat d’efforts consciencieux, continus et sincères. Finalement, je pardonnerai à ceux qui m’offensent, car je réalise que je peux les offenser aussi et j’aurai besoin de leur pardon. — Yves Boudreau, dans un hôtel au Lac à la Tortue en 1975 NO S D E RN I È R E S SA L U TAT I ON S À Y V E S BOUDR E AU D É C È S J’ai connu Yves il y a de ça plusieurs plusieurs années. Nous avons voyagé ensemble pour le travail. Nous avons même fait un spectacle ensemble lors d’un tournoi de golf de la FQRS. Yves, pour moi, était un authentique qui aimait la vie et pour qui les amis étaient plus qu’importants. Je me trouve privilégié d’avoir côtoyer Yves, et surtout, d’avoir été son ami. Merci pour toutes les folies que nous avons faites ensemble et le travail que nous avons accompli. Il y a de ces gens qui réussissent dans la vie, mais il y a des Yves Boudreau qui réussissent leur vie. — Ronald Rochon Sachez que Yves par l’exemplarité de sa carrière, nous laisse le souvenir d’un homme intègre, droit avec un grand cœur. Il était un collègue apprécié, chaque personne avec qui il a travaillé gardera de lui un souvenir impérissable. — Bernard Contant Directeur des ventes , Prosol Yves est né le 29 août 1939 dans la petite communauté de Ville Saint-Pierre à l’ouest de Montréal. Grandissant comme tous les jeunes de ces années de guerre, il s’éveilla au monde des grands après avoir fait ses classes primaires à l’école Desrosiers et compléter ses études secondaires au Collège de Chambly. Arrivé sur le marché du travail, il y entreprit différents métiers qu’il appréciait plus ou moins; voulant améliorer sa condition, il prit la décision de suivre les cours de Dale Carnegie, le grand maître des techniques de vente et de motivation. C’est alors que fier de son diplôme, il se lance dans la vente et la représentation. Au début, il travaille pour une compagnie se spécialisant dans la vente de produits chimiques protecteurs contre les incendies où il devint gérant des ventes. Après avoir eu l’occasion de se mêler aux gens de l’industrie des couvre-planchers, il y fut attiré et dès lors séduit. Il se fit engager comme gérant de territoire par un distributeur de tapis et carreaux ainsi que de produits nettoyants. S’étant bien fait connaître, il obtint un poste de vendeur chez un important distributeur pour y travailler dans le secteur résidentiel et surtout du côté commercial. Voulant en connaître plus sur l’art de l’installation, il se joignit à une maison spécialisée dans ce domaine. Il en profita pour se joindre au groupe Devis Canada, organisme fédéral veillant au respect des normes de construction. C’est là que sa carrière prit de l’expension. En effet, il était devenu spécialiste dans la présentation de ses produits aux architectes et designers pour réussir à les faire spécifier sur les gros chantiers à venir à Montréal soit, le CHUM et le CUSM. Il y réussit : tous les planchers sont recouverts des produits dont il faisait la promotion. Du côté social, il exerça son talent d’organisateur, ce qui lui permit de faire de grands succès des tournois de golf annuels de l’industrie pendant plus de 10 ans. J’ai eu le plaisir de travailler avec Yves dans les années 90 chez Domcor. Yves était responsable de la division commerciale pour la grande région de Montréal et les environs. Malgré le grand territoire qu’il avait à couvrir, rien ne l’arrêtait. Au contraire, il était enchanté de desservir tous les architectes, les designers d’intérieur et tous les détaillants commerciaux. Yves à toujours voulu plaire; au moindre coup de téléphone, il sautait dans son auto pour livrer un échantillon ou pour faire une présentation. Yves s’est investi dans la FQRS pour éduquer les nouveaux venus ou pour organiser des tournois de golf, une de ses grandes passions. Yves, tu as charmé beaucoup de gens dans ta vie avec ta joie de vivre et j’ai été chanceux de t’avoir connu. — Gilles de Beaumont Président, Corporate Business Development
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