Magazine Surface Vol. 38 No 2

VOL. 38 NO 2 42 VOL. 38 NO 2 43 HUGO SANCHEZ A APPRIS LE MÉTIER DE CARRELEUR DE SON PÈRE ET IL A TRAVAILLÉ COMME INSTALLATEUR PENDANT PLUS DE 25 ANS AVANT DE SE JOINDRE À SCHLUTER-SYSTEMS EN 2015 COMME REPRÉSENTANT COMMERCIAL. AUJOURD’HUI, IL OCCUPE LE RÔLE D’ÉDUCATEUR, DONNANT DES FORMATIONS ET PARTAGEANT SES CONNAISSANCES ET SON EXPERTISE AVEC LES INSTALLATEURS ET AUTRES PROFESSIONNELS DU CARRELAGE PARTOUT AU QUÉBEC. LE TRAFIC ET LA DOUCHE La douche résulte d’une évolution naturelle de notre société et de la salle de bain. Elle est apparue au cours des années trente avec l’essor de l’industrialisation et de l’urbanisation dans les grands centres. La routine matinale entraîne du trafic et la nécessité d’une solution d’hygiène personnelle rapide. Les bains se dotent alors de rideaux et d’une pomme de douche. Cependant, l’espace accru des nouvelles constructions offre une solution plus pratique avec la cabine de douche. Les premières douches en céramique utilisent d’abord des cubes métalliques, puis des membranes d’imperméabilisation caoutchoutée. Le bassin de la douche confine l’humidité à l’aide d’un seuil et d’un parevapeur adossé aux murs. Le système repose sur la saturation de la structure cimentaire par l’humidité, laquelle est par la suite évacuée par les chantepleures du drain. AUTREFOIS, AUTRES MŒURS Bien que le système soit efficace pour les mœurs de l’époque, nos habitudes d’hygiène ont évolué. La douche n’est plus utilisée une à deux fois par semaine, mais plusieurs fois par jour. Dans ces circonstances, la douche traditionnelle peine à sécher entre les utilisations et la saturation du ciment par les eaux grises exige un entretien assidu. En un siècle, notre réalité démographique a évolué. La population vieillissante et à mobilité réduite est en croissance et le seuil de douche pose un défi à la conception universelle. Aujourd’hui, les utilisateurs recherchent davantage la facilité d’accès, la maximisation de l’espace et la possibilité de l’adapter à long terme. Les dernières tendances en design privilégient la personnalisation et un équilibre entre les besoins physiques et psychologiques des utilisateurs. L’espace doit à la fois offrir une expérience de bien-être, faciliter l’entretien et répondre à des critères de L A DOU CH E À L’ I TA L I E NN E construction durables et responsables. Dans ce contexte, le seuil de douche fait place à des transitions de plain-pied pour un maximum de confort, de sécurité et d’efficacité. RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE L’introduction en 2001 du premier drain de douche avec bride de collage intégrée marque un tournant dans l’industrie du carrelage. Cette innovation, combinée à la membrane d’étanchéité collée, isole la chape cimentaire et les supports solides contre l’eau. La nouvelle méthode étanche collée offre plusieurs avantages : elle permet à la douche de sécher entre les utilisations et ainsi de régler les problèmes de moisissures et d’entretien; elle est simple, rapide et fiable; elle permet de personnaliser l’espace en y intégrant des bancs et des niches sur mesure, et même un plancher chauffant; et surtout, elle permet d’éliminer le seuil et d’imperméabiliser l’ensemble du plancher de la salle de bain. L’élimination du seuil optimise l’espace et on peut accentuer l’effet de grandeur en ouvrant la douche sur la salle de bain. Cette approche est souvent utilisée avec un carrelage uniforme dans les espaces restreints. Cependant, alors que plusieurs associent le « concept ouvert » à une expérience de douche froide, le choc thermique est souvent lié à une cloison en verre et non à l’absence de seuil. Cela tient au fait que la température ambiante dans une douche ouverte demeure stable à l’entrée et à la sortie de la douche, tandis que le choc thermique est saisissant à la sortie d’une douche avec porte, qu’elle soit de plain-pied ou avec un seuil. La porte en verre est surtout utilisée dans les espaces trop restreints pour contenir les éclaboussures. Les cloisons sont installées sur le rebord du plancher de la salle de bain, à la limite de la douche. Puisque l’enveloppe imperméable de la douche doit rester intacte, qu’elle soit dotée ou non d’un seuil, il est préférable de fixer la cloison de verre à l’aide de calfeutrage, ou avec un profilé de carrelage « invisible ». Ce dernier disparaît sous les carreaux et les met en valeur. Si des perforations sont inévitables, il faut prévoir un fond de vissage sous les travaux de sous-œuvre ainsi qu’un calfeutrage compatible avec le système d’imperméabilisation. En bref, l’utilisation d’une cloison de verre ne relève pas que de considérations esthétiques, mais aussi de la nécessité de contenir les éclaboussures d’eau dans l’espace. C HR ON I QU E S C H L U T E R

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